Haïkus d’argent, l'exposition de Michael Kenna gratuite certains soirs au Musée Guimet

Haïkus d’argent, l’Asie photographiée par Michael Kenna, c’est la nouvelle exposition à découvrir au musée Guimet à Paris, jusqu'au 29 septembre 2025. Une exposition qui nous plonge dans l’œuvre épurée et contemplative du photographe britannique à travers ses images d’Asie en noir et blanc. Profitez de nocturnes gratuites pour découvrir l'exposition.

C’est au cœur du 16e arrondissement que le musée national des arts asiatiques, Musée Guimet rend hommage au travail du photographe Michael Kenna, dont les prises de vue minimalistes réalisées en Asie nous apparaissent comme autant de haïkus visuels. De ses premiers pas au Japon aux vastes paysages de Chine, de Corée, de Thaïlande ou encore de Birmanie, l’artiste nous embarque dans un voyage poétique à travers le continent asiatique, guidé par la lenteur, la patience et une esthétique proche de la peinture à l’encre japonaise.

Exceptionnellement, l'exposition Haïkus d'argent peut être visitée gratuitement en soirée. A partir de 19 heures, les 11, 12, 13, 18, 19, 20, 25, 26 et 27 septembre prochains, l'exposition est ouverte en nocturne et est accessible librement aux visiteurs, à l'occasion des soirées sur le rooftop du musée Guimet.

Le musée Guimet, après avoir déjà consacré une exposition à Marc Riboud et son regard sur le Vietnam, propose ici un dialogue sensible entre les clichés de Michael Kenna et les œuvres de ses collections. Chaque section s’ouvre ainsi sur un tête-à-tête entre une photographie de Kenna et un objet asiatique ancien : une peinture Ming, une main en bronze de bouddha birman, ou encore une écritoire en laque japonaise. Une mise en résonance d’une grande finesse qui éclaire le regard du photographe sur l’Asie.

On découvre dans Haïkus d’argent une pratique photographique qui s’attache à la lenteur du geste, au cadrage rigoureux et à la force du vide. Kenna, dont le travail a souvent été comparé à de la méditation visuelle, capte la brume, le vent, l’ombre et la lumière dans une recherche de pureté formelle. En noir et blanc, ses paysages deviennent des tableaux intemporels, souvent réalisés avec de longues poses, comme pour suspendre le temps. L’on y voit des montagnes chinoises, des pagodes birmanes, des temples japonais ou des rivages vietnamiens comme si ces lieux nous parlaient directement.

L’exposition est aussi une invitation à ralentir, à s’imprégner d’une culture du détail et du silence. Comme un carnet de voyage intime, chaque photographie devient une méditation. On pense à Monts Huangshan, étude 42 ou encore à Pagodes de Shwe In Dein, deux images phares de l’exposition. Ce que Michael Kenna dévoile, ce n’est pas tant le paysage que le sentiment qu’il fait naître.

À noter que parallèlement à l’exposition, 34 photographies sont présentées à la station Montparnasse-Bienvenüe, du 3 juillet au 1er septembre 2025, en partenariat avec la RATP. Une manière originale de découvrir l’univers de Kenna dans le flot du quotidien. Sur place, profitez-en pour découvrir les terrasses et notamment le Han rooftop qui passe en mode coréen.

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