Il y a un plus de dix ans, Georges Rousse était invité à investir ce qui n’était pas encore la Maison Européenne de la Photographie mais l’Hôtel Hénault de Cantobre, hôtel particulier du Marais alors à l’abandon.
Dans le chantier en cours, Georges Rousse réalise de grandes installations mêlant couleurs et écritures racontant les moments poétiques recueillis au contact du lieu. Le bâtiment est ensuite rénové et ouvre ses portes en février 1996. De cette intervention, il ne subsiste aujourd’hui que les photographies conservées dans la collection de la MEP.
Georges Rousse revient à la MEP, en 2008, pour exposer ses nouvelles œuvres.
Cette relation privilégiée entre peinture/photographie et architecture, Georges Rousse continue à l’explorer des Etats-Unis au Luxembourg, de la Corée au Népal. Dans un environnement en constante évolution, qui multiplie les friches industrielles ou qui rasent des quartiers entiers
traditionnels, il poursuit, sans nostalgie, la transformation poétique de ces lieux en déshérence devenus un temps son atelier.
Avec l’aide d’étudiants, de jeunes des banlieues, avec tous ceux qui partagent sa passion des ruines, il peint et calligraphie ces espaces vétustes, parfois monumentaux, par des signes simples de façon à en donner une dernière et saisissante lecture, au-delà de l’illusion.
Il y construit une image finale éphémère, unique, de plus en plus perturbante, parfois même impensable dans un monde où la technologie de l’image perturbe la lecture simple de la réalité.
A travers ses incessants voyages, à la découverte d’autres cultures, Rousse cherche toujours, par son action plastique et spirituelle dans ces lieux du quotidien, une nouvelle expérience incroyable de l’espace.
Présentant une cinquantaine de grands tirages et des dessins préparatoires, l’exposition développe cette obsession de l’artiste pour la photographie d’architectures déchues à travers différents projets réalisés entre 2000
et 2007.
Une salle transformée en project room retrace également l’ensemble de son parcours depuis 1981.
Du 9 avril au 8 juin.
6 euros TR:3 euros