Squid Game : Fly Me To The Moon, Le Beau Danube Bleu... De l'importance de la musique dans la série

Par Laurent de Sortiraparis · Publié le 19 octobre 2021 à 9h30
Amateurs de séries, vous n'êtes sans doute pas passés à côté de Squid Game, show coréen diffusé sur Netflix qui cartonne dans le monde et affole les internautes. Une série qui tire sa force, entre autres, de la musique utilisée pour accentuer la violence ou le drame d'une scène. Petit tour d'horizon des musiques utilisées dans la série !

Quand la musique donne une saveur toute particulière à une série... Les abonnés Netflix ne sont sans doute pas passés à côté de Squid Game, série coréenne qui cartonne à travers le monde et affole les internautes. Un succès sans précédent - le plus gros de la plateforme de SVOD à ce jour - dû à son histoire prenante et régressive, le suspens qu'elle crée dans différentes situations, sa violence autant dans ses images que dans ce qu'elle dénonce, mais aussi et surtout par la bande-son utilisée dans les différents épisodes, apportant une information supplémentaire au propos ou soulignant simplement le caractère violent où dramatiques de la série.

Une chanson, connue de tous, sort du lot dans cette série aux allures de jeux d'enfants mortels : Fly Me To The Moon, de Franck Sinatra. Le titre, chanté ici par Shin Joo-won, chanteur coréen assez discret, est à l'origine écrit par Bart Howard en 1954, et interprété en tout premier lieu par Kaye Ballard la même année, puis par Felicia Sanders, sur scène, sous le titre "In Other Words". La chanson deviendra célèbre dans sa version interprétée par Franck Sinatra, en 1964. Un titre choisi tout spécialement dans la série par son showrunner, Hwang Dong-hyeok, et arrangé par son directeur musical Jeong Jae-il.

Un choix de chanson qui n'est pas anodin... Et pour cause : celle-ci est là pour accentuer le côté absurde de la situation. Nous sommes dans le premier épisode de la série, au moment où les participants découvrent le premier jeu qui leur est soumis : 1, 2, 3... Soleil et sa conclusion macabre pour les perdants. Une façon de montrer, selon nos confrères coréens de hani, les contradictions du capitalisme, montrant d'un côté cette soif d'argent chez les plus démunis, et le choix d'y renoncer contre sa propre vie.

À noter également l'usage, très fréquent, comme nous l'expliquent nos confrères de France Culture, de la musique classique au sein de la série, et plus particulièrement d'oeuvres lancinantes, dans le but de contraster avec "le propos violent de la série" (on parle d'ailleurs "d'effet anempathique"). Parmi les titres qui attirent l'attention, retenons également le Concerto pour trompette en mi bémol majeur d'Haydn, que l'on entend lors de la découverte du dortoir, et faisant écho au clairon militaire, ou encore le Beau Danube Bleu de Johann Strauss, valse ouvrant chaque jeu dans la série. Une musique qui "structure" les propose de la série, marquant, comme l'expliquent nos confrères de France Culture, "des moments de progression pour les participants".

D'autres oeuvres sont également entendues, à l'image de la Sérénade pour Cordes de Tchaïkovski, qui fonctionne ici "comme des souvenirs d’enfance rassurants", toujours selon France Culture. Et une autre vision de la série, à travers sa musique, qui pourrait inciter les réfractaires à se lancer dans la première saison.

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