L'Ombre du Mal : le film de la semaine

Par · Publié le 20 juin 2012 à 12h13
Cette semaine, John Cusack prend les traits d'Edgar Allan Poe dans L'Ombre du Mal.

1849. L'écrivain américain, Edgar Allan Poe, revient dans la ville de Baltimore. Un tueur copie les crimes relatés dans ses nouvelles et va jusqu'à enlever la femme qu'il aime pour l'obliger à reprendre sa plume et à immortaliser une série de meurtres.

La dernière année de la vie d'Edgar Poe est auréolée de mystère. C'est cette part d'ombre que décide d'exploiter ici le réalisateur James McTeigue qui imagine un récit effrayant des derniers mois de sa vie. De retour à Baltimore, alcoolique et tourmenté, Poe tente de vendre ses critiques au Post qui les refuse. Sans le sous mais de nouveau amoureux, celui-ci espère épouser Emily qui l'aime envers et contre l'avis de son père. Parallèlement, l'inspecteur Fields enquête sur une série de meurtres inspirée par ceux décrits dans Tales of grotesque and arabesque : le policier fait alors appel à l'auteur pour l'aider à dénouer l'affaire. Bientôt Emily est enlevée et son ravisseur exige de Poe qu'il se remette à écrire s'il veut la voir libérer.

S'ensuit une poursuite entre l'écrivain et le dément qui sème des indices derrière les cadavres qu'il laisse. Si l'idée du tueur qui copie les meurtres des livres est bonne, le peu de ferveur laisse une place béante dans le film. Edgar Allan Poe était méticuleux dans ses descriptions ce qui confère à son œuvre une certaine tension, une esthétique morbide certes mais palpable. Ici, le suspens n'est maintenu que par l'opiniâtreté de Fields (Luke Evans) à retrouver le coupable. John Cusack est lui-même peu convaincant dans ce rôle d'un Poe, amorphe, alcoolique et sans teinte. Dommage, nous aurions aimé un film plus haletant, plus oppressant, comme hommage à la mémoire d'un homme à la plume torturée.

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