Daniel Bravo a évoqué, ce vendredi, dans sa chronique pour le 10sport, son expérience des matches OM-PSG.
Avec 217 matches sous le maillot du Paris Saint-Germain disputés entre 1989 et 1996, Daniel Bravo a sans doute connu les rencontres les plus extrêmes entre les deux clubs, marqué par la naissance de cette rivalité.
A en croire le joueur, également passé par Marseille de 1998 à 1999, il ne s'agissait pas vraiment de matches de football : "On sentait la haine dans leurs yeux [...] Ils étaient excités, décidés à casser du parigot". Pour accompagner ses déclarations, Bravo se commémore un souvenir assez effrayant de la tournure que pouvait prendre un match entre les deux équipes : "Je me souviens d’une action de jeu où Di Méco donnait des coups de tête à Jean-Luc Sassus en pleine course. C’était ahurissant. Je me rappelle également des tacles de Carlos Mozer à un mètre du sol, à l’horizontale. Il valait mieux se sortir du milieu. S’il n’y a jamais eu de blessés graves, c’est que nous savions éviter les coups".
"Malheureusement parfois, il suffisait de sortir indemne du Vélodrome pour se dire que l’on avait fait notre match".
Afin de lutter contre cette sauvagerie, le vainqueur de l'Euro 1984 affirme qu'il fallait battre le mal par le mal : "Bien sûr que pour ne pas être ridicules ou blessés, nous essayions de nous mettre dans le bain. D’être plus agressifs et de ne pas avoir peur. Mais nous n’avions pas cette haine de l’adversaire. D’ailleurs, je n’ai jamais compris comment eux pouvaient l’avoir. C’est pour cela que malgré notre potentiel énorme, nous n’avons jamais réussi de grandes choses contre l’OM".
Et Bravo ne s'arrête pas là puisqu'il déclare même que "malheureusement parfois, il suffisait de sortir indemne du Vélodrome pour se dire que l’on avait fait notre match. Même les soirs de défaite".
L'homme aux 456 matches en Ligue 1 garde avec une certaine rancœur ces évènements qui ont gâché le football plus qu'autre chose : "Pourtant, je reste persuadé que cela a gâché le spectacle. Il n’y pas la place pour la haine dans le football. On peut être hyper-motivé tout en respectant l’adversaire. Quel dommage que les Ginola, Weah ou Valdo n’aient pas pu faire le spectacle au Vélodrome. Les duels OM-PSG ont souvent donné des matchs heurtés et sans grand intérêt. A cause de gens qui ne sont pas des amoureux du football et qui ont privilégié le résultat au spectacle".