Confinement : 11% des Parisiens ont fui la capitale selon l'Insee

Par · Publié le 10 avril 2020 à 15h03
Depuis la début de la période de confinement, Paris intra-muros se vide. D'après les chiffres de l'Insee publiés ce mercredi, cette fuite représente 11 à 12% de la population parisienne. En Île-de-France, les départements de la grande couronne enregistrent une hausse inhabituelle du nombre d'habitants.

Certains chiffres parlent d'eux-mêmes. Ce mercredi 8 avril 2020, l'Institut national de la statistique et des études publie ses résultats à propos des conséquences du confinement sur la population à Paris. Intra-muros, la capitale s'est vidée d'au moins 11% de ses habitants depuis le début de la période de confinement, au profit des départements de la grande couronne et du littoral. 

Une étude dont la fiabilité repose sur les données anonymes du réseau de téléphonie du groupe de télécoms Orange. D'après l'institut, ce pourcentage atteint même de 22 à 23% si l'on prend en compte les parisiens qui séjournent à l'année à Paris sans y résider. Pour calculer ce pourcentage, l'Insee s'est appliqué à comparer les relevés des bornes téléphoniques Orange entre le 9 mars et le 25 mars 2020. Ainsi, l'étude peut également prendre en compte l'ensemble des propriétaires de téléphone portable à Paris

Forcément, ces chiffres se justifient par l'exode massif des étudiants, touristes, ou autres catégories de population ne résidant pas dans la capitale. L'Insee enregistre au moins 189 000 Parisiens ayant rejoint leurs résidences secondaires. Et pour une partie d'entre-eux, ces refuges bienvenus se situent... En Île-de-France. En effet, l'étude nous apprend également que les département de la grande couronne ont profité de cette fuite générale, puisque les Yvelines, la Seine-et-Marne, le Val d'Oise ou encore l'Essonne notent une hausse de 1 à 2,5% de leur population. 

Dans le reste de la France, les départements qui subissent ou qui profitent le plus de cet afflux inédit sont ceux que les Parisiens choisissent fréquemment en période de villégiature. La Normandie, la Bretagne, la Bourgogne et surtout la côte Atlantique voient leur fréquentation augmentée. Quant aux départements limitrophes de Paris, ceux de la petite couronne, c'est presque le même déficit. Dans les Hauts-de-Seine par exemple, 5% de la population globale s'est évadée. Aujourd'hui, la seule conséquence positive de cet exode urbain reste le niveau de pollution de l'air, en chute depuis le début de la période. 

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