Bac 2021 : les modalités de l'examen adaptées en fonction de la Covid

Par Laurent de Sortiraparis, Rizhlaine de Sortiraparis, Cécile de Sortiraparis · Publié le 26 décembre 2020 à 18h31
En raison de l'épidémie de Covid, le gouvernement va pouvoir adapter les modalités du Bac 2021 jusqu'à quelques jours avant le début des épreuves, conformément à une ordonnance parue au Journal Officiel ce samedi 26 décembre 2020. Un bac qui cette année sera organisé de façon plus souple, avec des épreuves "remusclées". Cependant, en raison du contexte sanitaire, les épreuves communes de première et de terminale sont d’ores et déjà annulées au profit du contrôle continu.

Le bac 2020 aura été bien particulier pour tous les lycéens de France. Celui de 2021 promet quelques surprises aussi... En raison de la pandémie de Covid qui continue de sévir sur le territoire, le gouvernement a décidé de prendre les devants en publiant dans le Journal Officiel, ce samedi 26 décembre 2020, une ordonnance permettant un ministère d'adapter les modalités de l'examen jusqu'à deux semaines avant le début des épreuves. Une ordonnance qui concerne les "modalités de délivrance des diplômes de l’enseignement supérieur, y compris le baccalauréat", mais également certains concours et autres examens de la fonction publique.

Un examen qui revoit également sa copie concernant le nouveau bac, qui aurait dû entrer en vigueur en 2020. Selon les informations de l'AFP, après consultation d'une lettre de Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale adressée aux chefs d'établissements et enseignants début novembre, les épreuves communes de première et de terminale du baccalauréat 2021 ont été annulées au profit du contrôle continu.

Une mesure qui concerne l’histoire-géographie, les langues vivantes, et la spécialité qui n’est pas poursuivie en terminale, ainsi que les mathématiques pour la voie technologique et l’enseignement scientifique pour la voie générale. Quant aux épreuves terminales sur les enseignements de spécialité, prévues en mars prochain, seront, elles, maintenues, mais avec des modalités "adaptées".

Une décision prise afin de s'adapter au contexte sanitaire. Cependant, les épreuves de terminale des enseignements de spécialité prévues en mars sont maintenues. Chaque discipline devrait alors proposer deux sujets ou exercices au choix afin de couvrir l'ensemble du programme. 

Mais que prévoyait ce nouveau bac ? Calendrier d'examens plus souple, plus de séries en voie générale, mise en valeur du contrôle continu, découvrez tous les changements que devait amener cette réforme.

Finie, la sacro-sainte épreuve de philosophie qui donnait le top départ aux épreuves du bac. Cet examen tant redouté par les lycéens change en profondeur, et ce, dès le début du parcours scolaire au lycée. Les séries en voie générales sont supprimées, au profit de parcours et de sujets d'étude choisis par chaque lycéen en fonction de ses goûts et de ses projets. La voie technologique conserve son organisation actuelle.

Les lycées offrent désormais trois types d'enseignements : un large socle de culture commune, humaniste et scientifique, ouvert aux enjeux de l'avenir et des disciplines de spécialités choisies par l'élève (trois disciplines en classe de première puis deux en terminale parmi les trois choisies en première). Ces disciplines bénéficient d'horaires importants, pour proposer aux élèves des programmes ambitieux et pour donner du temps aux élèves pour les apprentissages. De plus, des enseignements facultatifs permettent à l'élève de compléter son parcours.

Dans ce nouveau processus d'évaluation, le contrôle continu devait compter pour 40 % de la note finale. Ces épreuves communes qui ont été annulées devaient avoir lieu aux deuxième et troisième trimestres de l'année de première, puis au troisième trimestre de l'année de terminale. L'organisation de ces épreuves devait être laissée à la convenance des établissements scolaires.

Pour garantir l'égalité entre les candidats et les établissements scolaires, une "Banque Nationale numérique de sujets" était prévue : les copies sont anonymes et corrigées par d'autres professeurs que ceux de l'élève. Une harmonisation des notes et des corrections devait être assurée par des commissions en fin d'année scolaire. Les bulletins scolaires étaient alors pris en compte pour 10 % de la note finale afin de valoriser la régularité du travail de l'élève.

Cinq épreuves finales étaient au programme : en fin de première, les élèves devaient présenter une épreuve anticipée écrite et orale de français. En terminale, ce sont quatre épreuves qui étaient prévues : deux épreuves écrites sur les enseignements de spécialités choisis par le lycéen (celles-ci restent maintenues), un oral de 20 minutes présentant un projet préparé dès la classe de première et une épreuve écrite de philosophie pour tous les candidats.

Les épreuves de spécialités sont passées au retour des vacances de printemps. Les épreuves de français en première, de philosophie en terminale et l'oral devaient avoir lieu à la fin du mois de juin afin que toute l'année scolaire soit mise à profit

Pour cette réforme, le gouvernement a exprimé trois objectifs : simplifier un examen devenu trop complexe, en faire un véritable tremplin vers la réussite dans l'enseignement supérieur et mieux prendre en compte le travail des lycéens et les accompagner dans la construction de leurs projets

Malgré tous ces changements, quatre principes demeurent. Le bac est obtenu à partir d'une moyenne générale de 10/20, il n'existe pas de note éliminatoire ou de note de plancher, le système actuel de compensation et de mentions est maintenu et l'oral de rattrapage est maintenu en tant que seconde chance.

Informations pratiques

Site officiel
www.education.gouv.fr

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