Puy-du-Fou : Roselyne Bachelot dément tout passe-droit

Par Laurent de Sortiraparis · Publié le 17 août 2020 à 13h02
La polémique continue d'enfler autour du Puy-du-Fou ! Alors que le parc d'attractions vendéen accueillait plus 9000 personnes samedi soir, après avoir obtenu une dérogation concernant la limite des 5000 personnes autorisées à cause du coronavirus, Roselyne Bachelot, actuelle ministre de la Culture, a indiqué ce matin que le parc n'avait bénéficié d'aucun passe-droit.

Une dérogation qui ne passe toujours pas... Au coeur de la polémique autour du Puy-du-Fou qui accueillait samedi 15 août 2020 plus de 9000 personnes dans ses gradins, alors que la limite a été fixée par le gouvernement à 5000 personnes jusqu'au mois d'octobre, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a assuré à nos confrères du Parisien que le parc n'avait "bénéficié d'aucun passe-droit". En cause dans cette polémique, au-delà du nombre de personnes, les rapports amicaux entre le Président de la République et Philippe de Villiers, le créateur du Puy-du-Fou, ainsi que l'autorisation accordée par le premier au second d'ouvrir son parc bien avant les autres du même secteur, au moment du déconfinement. D'où la question du passe-droit...

"Je comprends l'émotion et la colère des professionnels et des artistes qui ont dû annuler leurs activités et c'est un véritable crève-cœur", explique ainsi la ministre. Et de poursuivre : "Il n'y a aucun fait du prince. Le préfet de la Vendée a examiné les dispositions du protocole sanitaire présenté par les organisateurs et fait en lien avec l'Agence régionale de santé (...) Par ailleurs, le Puy du Fou n'est pas comparable aux salles et aux festivals culturels". Elle conclut : "la capacité initiale est énorme et peut permettre d'envisager d'accueillir 9.000 personnes en respectant la distanciation".

Une déclaration qui fait également suite à diverses prises de position de personnalités de la culture qui se sont insurgées depuis le week-end sur les réseaux sociaux. Ainsi, comme le rapportent nos confrères de LCI, Pascal Nègre, ex-président d'Universal Music France, évoquait sur Twitter "Deux poids deux mesures !! En ces temps de crise majeure pour l’événementiel, les concerts, les réunions sportives et les discothèques cela est encore plus insupportable à vivre !!". Même chose pour Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre du Rond Point, également touché par ces restrictions de rassemblements : "Je pense que là, il va y avoir une vraie question au gouvernement et il va falloir qu'il y réponde et qu'il explique".

La ministre a également rappelé qu'elle allait recevoir dans les prochains jours "les représentants des professionnels les plus impactés" du secteur de la culture.

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