Manger plus, bouger moins : les mauvaises habitudes du confinement ont causé une prise de poids

Par Cécile de Sortiraparis · Publié le 5 décembre 2020 à 16h25
Manger pour oublier son stress, ne plus faire d'exercice, mal dormir... Tous ces effets du confinement ont conduit beaucoup d'individus à prendre du poids ces derniers mois, confirme une étude américaine.

On s'en doutait. On le sentait chaque matin, lorsque l'on essayait d'enfiler ce jean devenu trop petit. On le sentait aussi lorsque les trois étages d'escaliers à monter nous essoufflaient plus que d'habitude. Beaucoup de personnes ont pris du poids pendant les confinements. Pas seulement en France : une étude du journal américain Obesity confirme que, partout dans le monde, de mauvaises habitudes ont eu raison de notre ligne pendant ces mois à domicile.

Cette enquête, menée par les chercheurs du Pennington Biomedical Research Center en Louisiane, a permis d'interroger 8 000 adultes, dans 50 pays différents, et incluant des personnes de chaque état américain. Cet échantillon de population était formé à un tiers par des personnes avec un poids normal, un tiers par des personnes en surpoids, et un dernier tiers par des personnes obèses.

Les résultats de l'étude montrent que les comportements sains ont largement décliné pendant la pandémie, quel que soit l'endroit étudié. Les chercheurs notent une prise de poids chez 27,5% des personnes étudiées.

Malheureusement, cette prise de poids n'est que la partie visible des problèmes de santé liés au confinement. 

L'étude montre que, si d'une manière générale, les personnes étudiées mangeaient plus sainement (en raison de la fermeture des restaurants), elles pratiquaient moins d'activité physique et grignotaient plus souvent. De plus, l'anxiété des participants a augmenté, et la qualité de leur sommeil a baissé. Ajoutons à cela l'isolement social, et l'on voit que tous ces changements ont des effets néfastes sur la santé mentale des individus.

Le danger est plus grand encore pour les personnes obèses. « Non seulement ils avaient un niveau d'anxiété plus élevé avant la pandémie, mais ils ont également subi la plus forte augmentation des niveaux d'anxiété pendant cette épidémie », explique Emily Flanagan, l'une des autrices de cette étude.

Les chercheurs encouragent donc tout le monde à faire attention à nos habitudes de vie et à continuer à vivre sainement, même si cela est plus difficile en temps de pandémie.

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