Violences sexuelles dans les transports : Valérie Pécresse veut interdire le réseau aux récidivistes

Par · Publié le 9 mars 2021 à 12h08
La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a présenté des propositions pour venir à bout des viols et agressions sexuelles dans les transports en commun franciliens. Elle estime que le système de dépôt de plainte est à revoir intégralement, et souhaite que les récidivistes soient bannis d'accès au réseau de transport.

Valérie Pécresse présente son plan de bataille pour lutter contre les violences sexuelles dans les transports en commun. Ce lundi 8 mars 2021, Journée internationale pour les droits des femmes, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse (LR) a présenté lors d'un déplacement aux stations de métro Châtelet et Gare du Nord des propositions concrètes pour aider les femmes victimes de viols et d'agressions sexuelles dans les métros, bus, RER et tramways de la région.

Avant toute chose, Valérie Pécresse a tenu à rendre hommage au travail des agents de la SNCF et de la RATP dans la prise en charge de ces femmes victimes de violences. Seulement, la présidente LR de la région capitale n'était pas là uniquement pour complimenter ce qui avait déjà été fait ; mais surtout pour avancer, encore plus loin. À ce sujet, Valérie Pécresse a rappelé que "80% des agressions contre les femmes ont lieu au moment de l'heure de pointe du soir", expliquant que "c'est le moment d'un relâchement des tensions, il y a beaucoup de monde dans les transports et les "frotteurs" ou les harceleurs peuvent s'en donner à coeur joie", souligne-t-elle. 

Interdire l'accès au réseau pour les multirécidivistes 

Aussi, la présidente de la région Île-de-France souhaite revoir intégralement le système de préplaintes en ligne, spécifiquement pour les femmes victimes de ces violences. "D'autant que parfois, les femmes qui sont alors victimes n'ont pas toujours le temps d'aller porter plainte, elles doivent se dépêcher de rentrer chez elles, où leur seconde journée les attend", affirme l'élue. D'ailleurs, il s'agit surtout de faire respecter les décrets d'application datant de la loi de 2019. "Après cette plainte, les opérateurs de transports seront prévenus, ce qui permettra de conserver les bandes vidéo des caméras  qui sinon sont détruites au bout de 72 heures", soutient Pécresse. 

En ce sens, la proche de Nicolas Sarkozy estime que la justice doit interdire l'accès au réseau de transports francilien pour les agresseurs récidivistes, à l'image de ce qui se fait juridiquement pour les supporters violents interdits de stade. Dans le même temps, les agents de la RATP ont présenté le renforcement du dispositif de lutte contre le harcèlement dans le métro. Ainsi, un numéro dédié est mis en place depuis le début de l'année, et doit permettre aux équipes de la régie francilienne de contacter directement les commissariats des grandes gares franciliennes, afin d'y accompagner les victimes. 

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