Covid : les vacances scolaires ne seront pas avancées, affirme Gabriel Attal

Par Cécile de Sortiraparis · Photos par My de Sortiraparis · Publié le 25 mars 2021 à 10h04
Face à la dégradation inquiétante de la situation sanitaire liée à l'épidémie du Covid-19, la présidente de la région Île-de-France souhaite fermer les écoles un peu plus tôt, dès le 2 avril. Selon Valérie Pécresse, l'avancement des vacances scolaires de printemps reste l'un des seuls "freins" encore utiles afin de limiter la propagation du virus dans la région capitale. Le gouvernement refuse pour le moment d'appliquer une telle mesure. Gabriel Attal assure que les vacances scolaires ne seront pas avancées.

« Je me demande si la bonne mesure ne serait pas d'avancer les vacances scolaires de 15 jours afin de fermer les écoles dès le 2 avril ». Voilà la proposition formulée ce mercredi 24 mars 2021 par Valérie Pécresse au préfet d'Île-de-France, dans le but de freiner la propagation de l'épidémie du Covid-19 en Île-de-France, comme le rapportent nos confrères de Paris Match ce jour. La présidente de la région capitale estime que, face à la gravité de la situation sanitaire, c'est là l'une des dernières solutions pour sauver des vies. 

Concrètement, Valérie Pécresse entend fermer les écoles dès le 2 avril prochain en zone C, alors même que les vacances scolaires de printemps sont planifiées le samedi 17 avril, pour une reprise dès le lundi 3 mai.

Depuis samedi 20 mars 2021, l'Île-de-France et les Hauts-de-France sont soumis à de nouvelles mesures restrictives, comme l'interdiction des déplacements interrégionaux et la mise en place d'un troisième épisode de confinement, cette fois nettement plus souple que ses prédécesseurs. Justement, Valérie Pécresse justifie une telle proposition avec plusieurs arguments.

Pas de télétravail, trop de monde dans les transports en commun

D'abord, « on n'a pas réussi à remettre les gens en télétravail », regrette la présidente de région. Aussi, c'est la fréquentation importante des transports en commun du réseau Île-de-France Mobilités qui l'inquiète, malgré le retour des mesures de confinement. Aujourd'hui, les transports sont fréquentés à 45% dans la région. Soit une baisse de 10% par rapport aux données recensées juste avant les annonces gouvernementales. À titre de comparaison, nos confrères de Paris Match rappellent que cette même fréquentation était descendue à 35% en automne dernier, et à 10% au premier confinement. 

En ce sens, Valérie Pécresse considère qu'il « faut freiner » à tout prix l'épidémie, même si « on n'a pas beaucoup de freins ». À commencer par les écoles et les lycées, où le déploiement massif des tests n'est pas aussi rapide que prévu, entraînant malheureusement une multiplication des contaminations au Covid-19 et à ses nouveaux variants. La présidente de région a d'ores et déjà proposé de tester jusqu'à 50 lycées par semaine, pour répondre à l'appel des maires d'Île-de-France, qui alertent eux aussi sur l'importance capitale de cette stratégie sanitaire. 

Pour l'heure, les marqueurs de l'épidémie du Covid-19 continuent de s'affoler ces derniers jours, avec une pression hospitalière quasiment ingérable, mais surtout un taux d'incidence largement au-dessus des seuils d'alerte, autour des 551 nouveaux cas par jour pour 100 000 habitants, sur les sept derniers jours. 

Jeudi 25 mars, Gabriel Attal, invité sur France Inter, a réagi à la proposition de la présidente de région. Le porte-parole du gouvernement reconnaît dans un premier temps que « toutes les propositions sont utiles, surtout quand elles ne nient pas la réalité des faits et qu’elles cherchent à trouver des solutions. »

Cependant, immédiatement après, il rejette cette idée. Gabriel Attal explique que la fermeture anticipée des écoles aurait un impact pour les familles, qui auraient alors des difficultés pour s'occuper de leurs enfants tout en devant continuer à travailler. 

Il rappelle également le mantra du gouvernement, répété depuis plusieurs semaines : les écoles ne fermeront qu'en dernier recours. Il ajoute que cette proposition n'a pas été retenue par les ministres lors du Conseil de défense du 24 mars. 

L'exécutif campe donc sur sa position et refuse de toucher aux vacances scolaires. Elles sont même synonymes d'espoir : le gouvernement avait affirmé le 21 mars dernier que les vacances de la zone C (celles de Paris, Versailles, Créteil, Toulouse et Montpellier) ne se passeraient pas en confinement. On peut donc penser que le confinement prendra bien fin le 17 avril prochain.

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