Covid : "12% des Français" infectés depuis le début de la pandémie selon Arnaud Fontanet

Par · Publié le 4 janvier 2021 à 16h40
Le médecin épidémiologiste membre du Conseil scientifique est revenu ce lundi 4 janvier 2021 sur l'état de la pandémie du Covid-19 en France. Selon lui, on ne pourra pas freiner sa propagation tant que 67% de la population ne sera pas vaccinée. Il estime que les lieux culturels doivent maintenir leur fermeture tant que les hospitalisations restent aussi nombreuses.

Que disent les spécialistes sur l'avenir de la pandémie ? Alors que les fêtes de fin d'année sont terminées, l'épidémiologiste et membre du Conseil scientifique Arnaud Fontanet s'est exprimé ce lundi 4 janvier 2021 au micro de France Info. Et son constat est sans appel : il affirme que "12% des Français ont été infectés depuis le début de l'épidémie", soit "8 millions de personnes" en tout. 

Pour le médecin, l'heure est grave. Il estime que "à chaque vague, c'est 5% de personnes infectées, 30 000 morts à chaque fois". Seule solution viable à court terme pour Arnaud Fontanet : "il n'y a que le vaccin qui nous permettra d'avoir 67% de la population qui soit immunisée avec une mortalité qui soit acceptable", soutient le spécialiste. Pour l'heure, le gouvernement continue d'accumuler les couacs concernant la vaccination.

D'ailleurs, le membre du Conseil scientifique tente de rassurer sur les retards enregistrés dans la campagne de vaccination. "C'est certain, c'est parti très lentement" confirme Arnaud Fontanet, avant de préciser que "la vraie échéance, c'est quand on aura 5 à 10 millions de personnes vaccinées fin mars". Selon lui, "là on aura un impact sur la circulation du virus". Seulement, d'autres pays comme le Royaume-Uni ont déjà bien avancé sur la vaccination de leur population, et la France accuse un retard en la matière.

Aucune inquiétude, à en croire le médecin. "Ce n'est pas fait exprès. Le choix a été fait d'aller d'abord dans les Ehpad qui ont eu un tiers des morts" soutient Arnaud Fontanet. "C'est un choix difficile, car ce sont des patients fragiles avec une chaîne logistique difficile à organiser" explique le médecin, avant d'enchaîner sur le fait que "si on a réussi à protéger les Ehpad, on aura fortement réduit la mortalité du virus". 

Et que faire avec les lieux culturels, toujours fermés depuis le deuxième confinement et la troisième vague de l'épidémie ? "On se pose la question pour les lieux culturels, mais ces questions n'interviendront que lorsque nous aurons une vraie baisse dans le nombre d'hospitalisations. Le niveau de circulation du virus est trop élevé actuellement pour réduire les restrictions" explique Arnaud Fontanet. En attendant la baisse des hospitalisations, il rappelle que "le masque protège, l'aération joue aussi très vraisemblablement un rôle". 

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