Ligue 1 : paris peu motivé (après-match)

Par · Publié le 18 avril 2010 à 0h
Forts d'une victoire sur les Champions de France en titre la semaine passée, les Parisiens se rendaient à Saint-Etienne pour poursuivre leur série d'invincibilité. C'est désormais chose faite, même si le match a plutôt été l'occasion de montrer la pauvreté technique des deux formations.
tactiques :

Saint-Etienne : Privé de Loïc Perrin, Galtier a choisi d’organiser sa composition en 4-3-3 avec un milieu N’Daw, Gelson, Matuidi. L’attaque est, quant à elle, assez classique, avec Rivière, Payet et Bergessio.

Paris : Fidèle à lui-même, Antoine Kombouaré reconduit son 4-4-2 à plat. Cela dit, il a choisi de faire tourner en vue de la finale de Coupe de France. Ainsi, 6 joueurs de l’équipe type ne sont pas présents. Traoré supplée Sakho en défense centrale alors que Ngoyi et Clément sont à la récupération. Sankharé en Chantôme animent les côtés ; le revenant Luyindula est associé à son compère Kezman sur le front de l’attaque.

Une première période sans éclat.

Les Parisiens ont l’occasion lors de ce match de rattraper les équipes qui les précèdent. En effet, Rennes (7e) a fait match nul alors que Lorient (8e) et Monaco (9e) ont été sèchement battus. En cas de victoires, les hommes de Kombouaré peuvent revenir à 4 petits points de la septième place, objectif avoué du coach. Pour Saint-Etienne, un succès serait synonyme de maintien en Ligue 1. Après un début de match bien calme et pauvre en occasion, c’est le PSG qui semble plus à l’aise, notamment en ce qui concerne la conservation de balle. Cela dit, les Parisiens peinent à se procurer de véritables occasions. En effet, les joueurs de Kombouaré sont bien trop brouillons pour espérer inquiéter Janot, comme en témoigne les nombreuses pertes de ballons de Sankharé (4e, 8e, 15e, 25e, 33e).

Petit à petit, les Stéphanois prennent le jeu à leur compte et tentent des choses aux abords de la surface d’Edel. Si leurs combinaisons sont peu dangereuses car les attaquants ne cadrent pas, par deux fois Paris est à deux doigt de se faire prendre dans le dos. A chaque fois, Armand, revenu in extremis, est là pour stopper Rivière (21e) puis Bergessio (26e). Dans le deuxième cas, il semble que le défenseur parisien commette une faute sur le Stéphanois, mais l’arbitre n’a pas bronché. Le jeu continue d’être aussi lent en raison de nombreuses fautes techniques et d’interceptions au milieu de terrain, et les pectateurs ont peu de spectacle à se mettre sous la dent, jusqu’à ce que Luyindula lance Kezman en profondeur. Excentré, le Serbe arme une lourde frappe que Janot repousse sans trop de difficultés (35e). Il s’agit là du premier tir parisien de la partie, c’est dire à quel point le PSG est offensif. Peu après, sur un mauvais renvoi lors d’un corner, N’Daw propulse un véritable boulet de canon, la première frappe cadrée de Stéphanois très peu précis, qu’Edel est tout heureux de voir détourné par Bergessio involontairement (39e). Dominé depuis la 25e minute, les Parisiens tentent de jouer en contre, mais font souvent de mauvais choix.

Les Coups de pieds arrêtés ne sont guère mieux négociés, en témoigne cette frappe totalement dévissée de Ceara aux 40 mètres (44e). En somme, au terme d’une première période bien terne, les deux équipes se sont neutralisées au milieu de terrain sans vraiment se porter vers l’avant et en accumulant les mauvaises décisions et erreurs techniques, ce qui explique le nombre très faible d’occasions de part et d’autre.

Guère mieux par la suite

Alors que l’on espérait une reprise sur de nouvelles bases, c’est le même scénario qu’en première période qui se met en place. Les deux équipes réussissant à se bloquer au milieu. Le seul fait de ce début de 2e mi-temps résulte d’une altercation entre Kezman et Diakhaté suite à une faute du Stéphanois sur le Serbe. Ainsi, le jeu est suspendu quelques minutes, jusqu’à ce que les deux hommes soient calmés (53e).

La suite des événements consiste en une succession de fautes techniques et de gestes manqués par les attaques parisiennes et stéphanoises. Les joueurs locaux, qui n’y arrivent décidemment pas, s’en remettent aux nombreux corners qu’ils obtiennent, sans succès. Dominés, les Rouge et Bleu fonctionnent par contre-attaques mais ne sont pas assez précis dans la finition, comme par exemple Luyindula qui tergiverse dans la surface après une remise de Maurice rentré en jeu quelques minutes plus tôt à la place de Kezman (81e).

Le temps passant, on se dit que Kombouaré va jouer le match nul, surtout que Chantôme est remplacé par Jallet sur le côté droit. Malgré tout, sur un beau contre, Maurice centre en retrait pour Luyindula qui manque le cadre (87e) alors qu’il avait le but grand ouvert. L’attaquant touche la son dernier ballon et laisse sa place à Sessegnon (88e). Peu après, Payet tente la solution individuelle pour sceller le sort de ce match, mais son tir passe au-dessus de la cage d’Edel (89e). Le match nul se rapproche et le manque d’application des locaux à la finition n’aide en rien. En effet, les protégés de Galtier n’ont cadré qu’une seule frappe depuis le début du match. Le temps additionnel ne verra aucune des deux équipes prendre l’avantage et ce malgré la belle passe en profondeur de Sessegnon pour Maurice (90e+2).

Cette confrontation entre deux formations assez brouillonnes n’aura donc pas permis de s’enthousiasmer tant le jeu a été haché par les fautes et les erreurs techniques. Témoignant d’un manque d’implication, le match aura montré les limites d’une équipe parisienne remaniée, dont la tête est déjà au Stade de France, et d’un groupe stéphanois qui lutte pour le maintien en Ligue 1. Paris revient à 4 points de Monaco et reste dans le ventre mou du championnat, ce qui paraît mérité vu le niveau de jeu affiché.


Informations pratiques
Mots-clés : championnat, asse, cr
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