Police : Darmanin veut renforcer la formation des jeunes policiers envoyés à Paris et en banlieue

Par · Publié le 6 août 2020 à 12h05
Dans un entretien accordé au Point, le ministre de l'Intérieur estime que les jeunes policiers mobilisés en Île-de-France affrontent des "conditions de violence bien plus élevées que ce qu'ils ont connu" ailleurs en France. Il souhaite que la formation des forces de l'ordre soit encore plus poussée à Paris et en banlieue.

Gérald Darmanin veut adapter la formation des policiers à la violence de Paris et de sa banlieue. Tel est le message martelé par le ministre de l'Intérieur dans un entretien accordé au Point et publié ce mercredi 5 août 2020.

C'est surtout les forces de l'ordre en début de carrière qui sont désignées par le ministre, puisqu'il considère que l'État "ne peut plus envoyer de jeunes policiers sortant de leur terroir à Paris ou en proche banlieue, dans des conditions de violence bien plus élevées que ce qu'ils ont connu, sans davantage de formation" précise-t-il au journal.  

Aussi, le nouveau patron de la place Beauvau n'a pas hésité à livrer le fond de sa pensée sans filtre, comme il en a l'habitude : "(les jeunes policiers) ne sont pas toujours prêts au maintien de l'ordre. Ils doivent parfois acheter eux-mêmes en grand surface un casque de protection ou leur propre caméra-piéton !" s'est-il indigné. 

Pour ensuite poursuivre : "ce n'est donc pas une question de schéma de maintien de l'ordre et de technique d'interpellation, c'est aussi des policiers qui doivent être davantage formés, mieux équipés et dont une partie de la mission, désormais, même lorsqu'ils font de la voie publique, consiste à faire du maintien de l'ordre", a-t-il conclu. D'ailleurs, Gérald Darmanin a non seulement préciser les lacunes qui existent selon lui sur le terrain, mais espère également changer le cours de choses : "la crise violente dite des gilets jaunes a bousculé les habitudes. Le ministère doit s'adapter" finit-il.

Dans le même entretien, le proche de Nicolas Sarkozy a précisé les sanctions qui pouvaient avoir lieu en cas de racisme dans la police, après les nombreux témoignages sortis dans Mediapart ou encore Arte Radio à ce sujet. Cependant, Darmanin a affirmé que "dans les cas les plus graves, en cas de désaccord sur les suites à donner, c'est à l'autorité ministérielle de trancher", en précisant que "l'autorité hiérarchique dispose d'un mois pour répondre et donner suite" à une sanction administrative proposée par la police des polices (IGPN). 

Informations pratiques
Commentaires
Affinez votre recherche
Affinez votre recherche
Affinez votre recherche
Affinez votre recherche