RER D et E : deux ans de retard pour les nouveaux trains selon Valérie Pécresse

Par Laurent de Sortiraparis · Photos par Caroline de Sortiraparis · Publié le 29 octobre 2021 à 17h23
Selon un audit mené par la SNCF cet été, les nouvelles rames du RER D et E ne seront pas livrées à temps, et auront deux ans de retard, pour une livraison en 2023. Une annonce qui a fait bondir Valérie Pécresse, la Présidente de la Région Île-de-France, qui évoque un "naufrage industriel".

Mauvaise nouvelle pour les usagers des lignes de RER D et E... Selon un audit de la SNCF réalisé cet été, les nouveaux trains des deux lignes, commandés dès 2017 à Alstom et Bombardier par la Région Île-de-France, auront finalement deux ans de retard. Leur livraison, prévue à l'origine en mai 2021, est désormais renvoyée aux calendes grecques, pour 2023.

"Selon les informations fournies par vos équipes, la livraison de la première rame RER NG sera retardée à mi-mai 2023 alors qu'elle devait initialement être livrée mi 2021", s'est ainsi exprimé Valérie Pécresse, la Présidente de la région et de IDFM (Île-de-France Mobilités), dans un courrier adressé au PDG de la SCNF, Jean-Pierre Farandou, récupéré par nos confrères de l'AFP. Et de préciser qu'il s'agit d'un "véritable naufrage industriel" pour le constructeur. Elle poursuit : "L'audit mené cet été par SNCF Voyageurs a révélé des retards répétés, du fait principalement de défauts d'organisation relevant d'un manque manifeste de maîtrise du processus industriel, inconcevable de la part d'un leader mondial du secteur", indique l'ancienne ministre.

SNCF Voyageurs, qui a mené l'appel d'offres, a réagi à ces déclarations, expliquant "vivement regretter les retards accumulés dans les livraisons par Alstom-Bombardier du RER NG et partager le mécontentement". Alstom a également pris part à ces déclarations, justifiant ses retards à cause d'une "grande complexité technique" quant à l'élaboration desdits trains, mais également à cause de l'évolution du cahier des charges et l'impact qu'a eu la crise sanitaire, des gilets jaunes et les confinements sur le secteur industriel.

Valérie Pécresse a d'ores et déjà indiqué demander des pénalités s'élevant à 64 millions d'euros concernant le retard pour la première tranche du contrat (71 rames au total). "S'agissant des pénalités de retard, les dispositions prévues au contrat seront strictement appliquées", a également expliqué la SNCF.

Au total, Alstom, qui entre-temps a fusionné avec Bombardier, doit fournir 255 nouveaux trains, dont 125 pour le RER D et 130 pour le RER E. Une commande qui a coûté 3,75 milliards d'euros, auxquels s’est ajouté un surcoût de 1,7 milliard d'euros.

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