Coronavirus : certains stéroïdes efficaces contre les formes graves selon trois nouvelles études

Par Laurent de Sortiraparis · Publié le 3 septembre 2020 à 17h30
Certains stéroïdes efficaces contre les formes graves de coronavirus ? C'est la conclusion à laquelle sont arrivées trois études publiées dans le Journal of the American Medical Association. Une efficacité qui a conduit l'OMS a autorisé leur utilisation pour les cas concernés.

Une bonne nouvelle pour les patients ayant développé une forme grave du coronavirus... Selon trois nouvelles études publiées dans le Journal of the American Medical Association, aux côtés de quatre autres essais cliniques randomisés, certains stéroïdes sembleraient réduire la mortalité en cas de forme grave de la maladie (comprendre syndrome de détresse respiratoire aiguë impliquant une hospitalisation).

Une conclusion encourageante qui a également poussé l'OMS, après méta-analyse de ces travaux, à recommander l'utilisation desdits stéroïdes sur les patients les plus touchés tout en déconseillant son utilisation sur les cas moins sévères. Parmi ces stéroïdes, une famille en particulier semble sortir du lot selon le Washington Post, les corticostéroïdes, qui réduiraient de 20% le nombre de décès. Et de préciser qu'un autre stéroïde, l'hydrocortisone, serait autant efficace que la dexaméthasone. "Les corticostéroïdes sont le seul traitement dont il a été démontré de manière concluante qu'il réduirait la mortalité chez les patients atteints de la Covid-19", explique ainsi Jonathan Sterne, auteur de la méta-analyse et expert en statistiques médicales à l'Université de Bristol.

Des résultats en partie connus depuis un certain temps… Et pour cause : la dexaméthasone a déjà fait l’objet d’une étude en juin dernier, partie intégrante de l’essai Recovery, et avait donné des résultats concluants, au point de pousser l’OMS à recommander aux entreprises pharmaceutiques l’augmentation de sa production. "On a la sensation que ce sont les premières bonnes nouvelles consistantes, simples, directes, au sujet d'une solution concrète à apporter aux patients les plus malades", se réjouit de son côté Derek C. Angus, médecin à l'Université de Pittsburgh et l'un des auteurs de la troisième étude.

Même constat pour Todd W. Rice, médecin au Centre médical de l'Université Vanderbilt : "C'est électrisant... ça nous donne de l'espoir. Peut-être que nous sommes en train de rattraper le virus". Une avancée significative, donc, et un pas de plus dans la lutte contre la pandémie.

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