Covid : « inquiète » au sujet des variants, l’OMS appelle l’Europe à vacciner plus vite

Par Caroline de Sortiraparis · Publié le 5 février 2021 à 11h50
Face à la menace des variants qui se propagent rapidement, le directeur régional de l’OMS, Hans Kluge, appelle l’Europe à « s’unir » et à vacciner plus vite.

Les variants anglais, sud-africains et brésiliens continuent d’inquiéter l’Organisation Mondiale de la Santé. Ce vendredi 5 février 2021, le directeur régional de l’OMS s'est dit « inquiet » quant à l’efficacité des vaccins sur ces différentes mutations du Covid-19.

« Nous devons nous préparer » à d’autres mutations problématiques du virus, a ainsi indiqué Hans Kluge, le directeur régional de l’organisation à l’AFP. Comment ? En renforçant encore davantage le séquençage. Au sujet des variants, il a ajouté : « c’est un rappel cruel que le virus a encore le dessus sur l’être humain, mais ce n’est pas un nouveau virus, c’est une évolution d’un virus qui essaie de s’adapter à son hôte humain ».

Alors, face à cette menace des variants du Covid-19, l’OMS appelle l’Europe à « s’unir » afin de vacciner plus rapidement. Si la campagne de vaccination a débuté dans de nombreux pays, d’autres ne peuvent malheureusement pas se fournir en vaccin. Le directeur régional de l’OMS a donc appelé à la solidarité, suggérant aux pays riches de partager leurs doses avec les pays pauvres, une fois un certain niveau de vaccination atteint. « Peut-être que si les pays de l’UE atteignent 20 % de vaccination de leur population - 20 % ça veut dire les personnes âgées, les personnels de santé, les personnes avec des comorbidités, cela pourrait être le moment de partager des vaccins », a-t-il indiqué. 

Selon l’AFP, à ce stade, seuls 2,5% de la population de l’Union européenne a reçu une première injection du vaccin. « Des entreprises pharmaceutiques d’habitude concurrentes doivent joindre leurs efforts pour augmenter drastiquement les capacités de production, c’est de ça dont nous avons besoin », a-t-il ajouté.

Et quid de la suite ? « Je suis honnête : je pense que le tunnel est un peu plus long que nous ne le pensions en décembre, mais cela va rester une année plus gérable » que l’an passé, a-t-il confié.

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