Covid: Véran réfléchit à un "système de repentis" pour les détenteurs de faux passes sanitaires

Par Manon de Sortiraparis · Publié le 16 décembre 2021 à 13h17
Olivier Véran a fait part de sa volonté d'abandonner les poursuites à l'encontre des détenteurs de faux passes sanitaires s'ils souhaitent, a posteriori, se faire vacciner. En revanche, le ministre de la Santé a annoncé une "tolérance zéro" pour les faussaires.

Interrogé devant les commissions des Affaires sociales et des Lois de l'Assemblée nationale, ce mercredi 15 décembre 2021, Olivier Véran a fait part de son point de vue concernant les personnes utilisant de faux passes sanitaires.

Pour rappel, une femme de 57 ans qui s'était procurée un faux pass sanitaire est décédée du Covid, la semaine passée, dans un hôpital francilien. Le lendemain de son décès, Gérald Darmanin avait annoncé l'ouverture de 400 enquêtes visant à démanteler des réseaux de faux passe sanitaires. 

Le ministre de la Santé a donc déclaré souhaiter "que quelqu'un qui bénéficierait d'un faux document puisse se mettre en règle et qu'il y ait abandon des poursuites" car "l'urgence c'est que les gens se vaccinent, soient protégés." Il a, par ailleurs, annoncé travailler conjointement avec le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, sur un "système de repentis" qui permettrait aux détenteurs d'un faux pass sanitaire de ne pas être poursuivis en justice s'ils décident de se faire vacciner a posteriori.

De même, pour que ne se reproduise pas le même drame de la semaine passée, la femme décédée ayant jusqu'au bout maintenu être vaccinée face aux médecins suspicieux de son cas, Olivier Véran demande aux malades du Covid disposant d'un faux pass de le faire savoir aux médecins.

"Si vous disposez d'un faux pass sanitaire ou si vous faites croire que vous avez été vacciné, lorsque vous arrivez à l'hôpital parce que vous êtes malade, dites-le tout de suite, que votre entourage le dise. La prise en charge n'est pas la même. Vous avez déjà pris un risque majeur en ne vous faisant pas vacciner, vous en prenez un, pour vous-même, encore plus important si vous ne dites pas à votre médecin, à vos infirmières, à votre équipe, à votre entourage qu'en réalité vous n'êtes pas protégé a minima par des vaccins." 

A contrario, Olivier Véran a déclaré qu'il n'y aurait pas de tolérance pour les faussaires : "En revanche qu'on aille chercher, traquer, ceux qui font des faux passes. Alors là, tolérance zéro." a-t'il précisé. 

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