316 maires d'Ile-de-France demandent le report de la réouverture des écoles après le 11 mai

Par Manon de Sortiraparis · Photos par · Publié le 5 mai 2020 à 15h40
316 maires d'Ile-de-France, dont Anne Hidalgo, s'opposent à la réouverture des écoles, le 11 mai prochain, et le font savoir dans une lettre ouverte.

La voix des maires d'Ile-de-France s'élève contre la réouverture des écoles, prévue le 11 mai prochain par le gouvernement. Ainsi, dans une lettre ouverte, diffusée dimanche 3 mai sur le site internet de La Tribune, l'association des maires d'Ile-de-France demande "solennellement" à Emmanuel Macron de reporter la date de réouverture des écoles à une date ultérieure au 11 mai prochain. 

En tout, ce sont 316 maires, parmi lesquels Anne Hidalgo, qui ont co-signé cette lettre. "Monsieur le Président de la République, en Ile-de-France, l'Etat ne peut pas se désengager de sa responsabilité dans la réouverture des écoles le 11 mai ; et ce calendrier est, dans la plupart de nos communes, intenable et irréaliste" peut-on y lire. "La préparation du déconfinement se fait dans un calendrier à marche forcée, alors que nous n'avons pas encore toutes les informations pour préparer la population, et que les directives sont mouvantes." 

En plus du report de la réouverture des écoles, les maires signataires demandent au Président de la République de "ne pas faire reposer sur les maires la responsabilité juridique, politique et morale de la réouverture des écoles, mais de les associer dans une concertation avec le Préfet de département. La souplesse et l'adaptation aux conditions locales sont nécessaires, et les maires souhaitent bien évidemment être associés à cette concertation (...) Mais le désengagement de l'Etat de ses responsabilités en matière éducative et sanitaire, en pleine crise et alors que l'état d'urgence va être prorogé, est inimaginable." 

Les élus locaux soulignent aussi le manque d'informations pour les semaines à venir : "Nombreux sont ceux qui n'ont pas encore d'informations sur les enseignants qui seraient disponibles pour nos écoles, sur le nombre d'animateurs qui pourront être disponibles pour le périscolaire, ni même des effectifs des élèves à accueillir." Les signataires demandent donc à l'Etat de "prioriser clairement les enfants qui pourront/devront reprendre le chemin de l'école en Île-de-France en tenant compte du contexte familial de chaque enfant".

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