Lors d'un point presse organisé le 12 novembre dernier, le Premier ministre Jean Catex a annoncé que les commerces "non essentiels" resteraient fermés pour quinze jours encore. Alors que beaucoup réclamaient une réouverture des petits commerces au 27 novembre, BFMTV indiquait qu'ils devraient finalement être autorisés à rouvrir le samedi 28 novembre, mais à condition de respecter un nouveau protocole sanitaire renforcé (jauge réduite, horaires élargis...).
Cette réouverture a été confirmée par le président de la République à l'occasion d'une nouvelle allocution télévisée le 24 novembre. Emmanuel Macron a en effet annoncé que tous les commerces ainsi que les services à domicile pourront rouvrir dès le 28 novembre au matin. Ils seront autorisés à ouvrir jusqu'à 21h au plus tard et en respectant le protocole sanitaire renforcé. "Les librairies, les disquaires, les bibliothèques et archives... pourront aussi rouvrir dans ces conditions" a-t-il fait savoir.
Des tensions chez les commerçants
Après un premier confinement très rude au printemps dernier, les 200 000 commerces jugés « non essentiels » ont à nouveau été contraints de fermer leurs portes suite à l’annonce du reconfinement général. Depuis, beaucoup ont manifesté leur mécontentement ; plusieurs maires ont pris des arrêtés contre la fermeture, certaines boutiques sont restées ouvertes… la colère des petits commerçants est montée crescendo.
Invité sur BFMTV le 9 novembre, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, confiait que la fermeture des commerces a été un « crève-cœur », mais « c’est la condition pour que nous puissions redémarrer sur les meilleures bases possible », avait-il précisé, critiquant une nouvelle fois les maires « irresponsables » qui ont pris des arrêtés les autorisant à rouvrir.
De son côté, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, réclamait la réouverture au plus vite, comme beaucoup d'autres. « La bonne solution, c’est de rouvrir tous les commerces, le plus rapidement possible. Peut-être avec des conditions sanitaires plus strictes, peut-être avec des jauges à revoir, peut-être avec un système de rendez-vous. Mais on ne peut pas passer le mois de décembre avec des magasins fermés » avait-il ainsi déclaré dans les colonnes du Monde le 10 novembre. « Ce serait un tsunami économique. Et j’ajoute que l’impact va au-delà des commerces : quand les magasins de jouets sont fermés, ce sont des fabricants qui sont touchés » avait-il rajouté.
Et quid des restaurants et bars ?
Selon Le Parisien, l’exécutif ne compte pas changer d’avis. « Concernant les bars et les restaurants, la date butoir est toujours celle fixée pour la fin du confinement », indique-t-on dans l’entourage de Jean Castex. « Les possibilités d’assouplissement sont beaucoup moins grandes que pour les petits commerces, car ce sont des lieux où l’on est présent sans masque », précise un haut fonctionnaire dans les colonnes du quotidien.
Depuis, le Premier ministre Jean Castex a laissé entendre, lors de sa dernière conférence de presse, que les bars et restaurants, fermés depuis le reconfinement, devront faire preuve de patience. Selon les informations du Point, une réouverture éventuelle de ces établissements de restauration ne serait pas prévue avant le 15 janvier, voire le 1er février 2021.
De son côté, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué, le 17 novembre, que l'exécutif leur donnera « des perspectives au début du mois de décembre », assurant toutefois qu'il n’y avait pour l’instant « pas de décision prise sur le calendrier ».