Attentat à Vienne : 4 morts et 17 blessés après une fusillade près d'une synagogue

Par Cécile de Sortiraparis · Publié le 3 novembre 2020 à 10h59
L'Autriche est en deuil après avoir subi son premier attentat djihadiste de masse. Lundi 2 novembre au soir, une fusillade a éclaté du côté de la synagogue et de l'opéra, faisant quatre morts et 17 blessés. L'un des assaillants a été abattu, un est arrêté, un autre est en fuite.

Quatre morts et 17 blessés, dont sept cas graves. Voilà le triste bilan de cette soirée du 2 novembre 2020, endeuillée par une attaque terroriste à Vienne, en Autriche. Alors que les Autrichiens profitaient de leur dernière soirée de liberté, avant le rétablissement du confinement, au moins trois assaillants se sont attaqués à six lieux différents, entre la synagogue et l'opéra de Vienne.

« Nous avons été les victimes d’un effroyable attentat terroriste », a déclaré le Premier ministre conservateur, Sebastian Kurz, au cours de la soirée. « Nous avons vécu un attentat d’au moins un terroriste islamiste (…) sympathisant de [l’organisation] l’Etat islamique, équipé d’un fusil d’assaut et d’un engin explosif factice », a précisé le ministre de l’Intérieur, Karl Nehammer, mardi, à l’aube. 

Il semble que la synagogue était la cible principale de cette attaque, qui a débuté à 20h. Néanmoins, puisqu'elle était vide à cette heure de la soirée, les assaillants auraient décidé de se tourner vers d'autres lieux aux alentours du lieu de culte pour poursuivre leur attaque.

Le rabbin de Vienne, Schlomo Hofmeister, a assisté à la fusillade, sans pouvoir affirmer que la synagogue était véritablement l’objectif : « J’ai entendu des tirs et j’ai vu l’assaillant venir et tirer sur les gens. C’était de façon très étonnante très silencieux, c’est pour ça que je n’ai pas tout de suite compris ce qu’il se passait. Notre ville est tellement sûre d’habitude. »

Le maire de Vienne, Michael Ludwig, a apporté des précisions sur l'un des assaillants. Commentant des rumeurs selon lesquelles l'un des suspects portait une veste explosive, il a indiqué: « Il semble que la veste était fausse ». Il a précisé que des substances contenues par cette veste étaient en cours d'analyse. Le maire a également déclaré que cet assaillant, qui a été abattu par la police, était équipé d'une arme longue, d'une autre arme à feu et d'une machette. « Il s'était très bien préparé pour cette attaque », a-t-il dit.

Tôt, dans la nuit de lundi à mardi, le ministère de l'Intérieur autrichien a apporté des précisions sur la situation : un assaillant est toujours en fuite, un a été arrêté, le troisième est mort. Plus de 250 membres des forces spéciales sont toujours en action. Les écoliers ne seront pas obligés d'aller en cours ce mardi 3 novembre. Les contrôles aux frontières sont renforcés et des barrages ont été mis en place dans la ville de Vienne.

Emmanuel Macron, comme beaucoup d'autres personnalités politiques, a exprimé son soutien au peuple autrichien : « Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien », a commenté le chef de l'Etat après l'annonce de la fusillade mortelle dans le centre de Vienne. Plus tard, il a tweeté : « Nous, Français, partageons le choc et la peine du peuple autrichien (...). Après la France, c'est un pays ami qui est attaqué. C'est notre Europe. Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien. »

François Hollande, Anne Hidalgo et Jean-Luc Mélenchon assurent également le soutien de la France aux Autrichiens. En Europe, les Premiers ministres anglais et italien, la chancelière allemande et de nombreux autres représentants des pays voisins ont signifié leur tristesse et leur soutien face à cette attaque tragique.

Un attentat qui effraie et attriste l'Europe, quelques jours après les attaques qui ont durement frappé la France, à Conflans, Lyon et Nice.

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