Coronavirus : quels changements de mode de vie à l'issue de la crise ?

Par Rizhlaine de Sortiraparis · Photos par My de Sortiraparis · Publié le 25 mai 2020 à 10h43
Serions-nous en train de vivre une transition vers un mode de vie différent de ce que nous avons connu auparavant ? Mobilité, consommation, tourisme, écologie, voici les tendances qui pourraient se profiler à l'issue de la crise du coronavirus.

En France, pendant le confinement, la situation laissait présager qu'il y aurait un avant et un après coronavirus. Alors que le pays est en pleine phase de déconfinement, on semble se rapprocher du lendemain dont on voyait les esquisses se dessiner au fil de ces 55 jours inédits

Si l'épidémie de coronavirus engendre des pertes humaines et laisse présager une crise économique, le ralentissement de l'activité a entraîné de son côté une réduction drastique de la pollution et aux quatre coins du monde des phénomènes témoignaient de cette nature qui reprenait son souffle. Des faits qui insufflé l'envie d'un redémarrage dans de meilleures conditions pour l'environnement

Pendant le confinement en France, consommer bio et local semble avoir pris davantage d'importance au quotidien. Certains s'étant pris de passion pour la cuisine ont alors accordé une attention plus particulière quant au choix des ingrédients, d'autres ont manifesté l'envie de soutenir une économique locale. À Paris, des riverains ont également pu constater que souvent, manger local rimait avec courses abordables.

Cette évolution de l'intérêt vis à vis des circuits courts et des ingrédients de qualité, le Collège Culinaire de France semble l'avoir également constaté et a dévoilé une carte permettant de mettre en lumière les initiatives adaptés à ce mode de consommation plus engagé.

Le confinement et l'actualité difficile qui l'accompagne a également entraîné son lot d'angoisses parmi les français confinés. Par cette occasion, certains ont alors pu se tourner vers des pratiques apaisantes comme celles de la méditation ou de sports doux comme le yoga. Dans la capitale peu avant le début de la crise on pouvait également remarquer une montée de la tendance de la cuisine au CBD qui a déjà conquis Los Angeles : dans la capitale s'était inauguré le premier bar à cocktail à base de cette molécule et deux chefs cuisiniers devaient également tenir un diner à 4 mains autour de cette thématique tandis qu'un autre avait commercialisé un milkshake à base de CBD. Pendant le confinement, une eau au CBD a d'ailleurs été commercialisée pour la première fois en France. 

Aux quatre coins de la capitale et du Grand Paris, des lieux de vie avaient par ailleurs émergé tour à tour en défendant une manière de consommation autrement. Zéro-waste, slow-fashion, Upcycling, leur éclosion s'était accompagné d'un lexique curieux qui avait pour point commun l'idée d'un mode de vie repensé. Dans une lettre ouverte, ils ont a leur tour appelé à imaginer le lendemain du confinement comme une opportunité pour revoir sa façon de consommer.

Une transformation de la mobilité c'est aussi ce qui semble se profiler à l'horizon. Il faut dire qu'avec la crise du coronavirus, le trafic aérien a connu une chute libre à tel point que de nombreuses flottes se sont retrouvées clouées au sol. Mais ce secteur reprendra-t-il son envol de la même manière que dans ce monde d'avant ?

La compagnie aérienne Air France, mise en difficulté par la crise sanitaire bénéficie d'une aide de l'État de 7 milliards d'euros. Cependant en contrepartie de ce sauvetage, l'opérateur devrait tenir de nouveaux engagements plus respectueux de l'environnement : par exemple, elle devrait renoncer à ses vols nationaux depuis la capitale vers des villes situées à moins de 2h30 en TGV

En Île-de-France, à l'issue du confinement, la capitale prolonge son réseau de pistes cyclables, rouvre le tunnel de l'étoile sous l'Arc de Triomphe pour le dédier à ces moyens de locomotion plus respectueux de l'environnement... et tandis que Paris se refuse à voir le retour d'une circulation de voitures intense et que les transports en commun en heure de pointe sont désormais réservés aux travailleurs munis d'une attestation, la roue semble tourner en la faveur des transports alternatifs comme le vélo ou la trottinette électrique.

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