Bien-être de la faune sauvage captive: cirques, élevages de visons... les annonces de Pompili

Par Caroline de Sortiraparis · Publié le 29 septembre 2020 à 12h42
Les associations de protection animale ont enfin été entendues. Ce 29 septembre 2020, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a fait plusieurs annonces concernant le bien-être de la faune sauvage captive. "Fin progressive" des animaux sauvages dans les cirques itinérants, fin de la présence d’orques et de dauphins dans des delphinariums inadaptés, ou encore fin des élevages de visons pour leur fourrure... découvrez les mesures prises par Barbara Pompili en faveur du bien-être animal en France.

Alors que les vidéos de plusieurs associations de protection animale, dont L214, se multiplient ces dernières années sur la toile, la question du bien-être animal préoccupe de plus en plus de Français. Preuve à l’appui, lors des Européennes de mai 2019, le "parti animaliste" a recueilli près d’un demi-million de voix. Autre indice, selon un sondage réalisé par l'Ifop, 73 % des Français se disent favorables à la tenue d'un référendum sur le bien-être animal. À ce jour, la fameuse pétition pour rendre possible ce "référendum pour les animaux", récolte plus de 750 000 signatures d'internautes ainsi que le soutien de 141 parlementaires. On rappelle que ce référendum, qui réclame notamment l’interdiction des spectacles d’animaux sauvages, de la chasse à courre ou de l’élevage pour la fourrure, nécessite 4,7 millions de signataires et l’appui de 185 parlementaires, afin d’obtenir l’organisation de son scrutin.

En attendant, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili a annoncé ce 29 septembre 2020 plusieurs mesures en faveur de "la faune sauvage captive", qui tardaient à voir le jour.

Alors, quelles annonces ? La première d'entre elles concerne la "fin progressive" de la présentation d’animaux sauvages dans les cirques itinérants, sans préciser toutefois de date exacte. « Nous avons donné une fourchette aux circassiens, mais pas de dates précises parce que nous voulons vraiment travailler avec eux sur cette reconversion », a confié la ministre avant d'ajouter qu'il s'agissait là bien d’une reconversion. « Nous voulons que les cirques itinérants persistent mais se réinventent autour de ce qu’on appelle les arts du cirque ».

Aussi, la ministre de la Transition écologique a évalué le nombre de cirques concernés à 80 et le nombre de leurs animaux sauvages à 230. « Une enveloppe d’environ huit millions d’euros est prévue pour aider ces reconversions, des cirques itinérants comme des delphinariums », a détaillé la ministre.

On rappelle qu'à ce jour, plus d’une vingtaine de pays européens ont déjà limité ou interdit la présentation d’animaux dans les cirques. En France, une centaine de communes a également interdit les cirques animaliers. Ces dernières années, le cirque "contemporain", sans animaux, s’est d’ailleurs multiplié même s’il n’attire encore à ce jour qu'un million de spectateurs à l’année contre quelque 14 millions de spectateurs annuels revendiqués par le cirque "traditionnel". 

Autre annonce de Barbara Pompili ? La fin de l’élevage des visons d’Amérique pour leur fourrure, précisant que « notre époque a changé dans son attitude à l’animal sauvage ». A ce jour, 4 élevages de visons existent encore en France selon la ministre. Cette interdiction entrera en vigueur sous cinq ans. 

Enfin, la ministre a annoncé la fin progressive de la présence d’orques et dauphins dans des delphinariums inadaptés avec l'interdiction de la reproduction et de l’introduction de nouveaux orques et dauphins dans les parcs. « D’ici deux ans, les orques seront sorties des delphinariums. Le dossier est plus compliqué pour la sortie des dauphins. Il faut leur trouver des solutions pour les accueillir et les protéger. Cela pourrait prendre sept années ou un petit peu plus » a précisé la ministre. Depuis plusieurs années, les ONG réclamaient l'interdiction de la reproduction de dauphins et d'orques encore en captivité. En France, sont ainsi dans le viseur le parc Marineland à Antibes, Planète Sauvage, près de Nantes, et le Parc Astérix.

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