Covid : l'Institut Pasteur de Lille sur la piste d'un moyen pour empêcher la réplication du virus

Par Laurent de Sortiraparis · Publié le 8 décembre 2021 à 11h32
Et si l'Institut Pasteur de Lille avait trouvé le moyen de créer un traitement qui lutterait plus directement contre le coronavirus ? C'est en tout cas ce qu'avancent, dans une étude publiée dans la revue Angewandte Chimie en septembre dernier, les chercheurs de l'Institut qui auraient découvert le moyen d'empêcher le virus de se répliquer dans l'organisme.

La recherche fait un nouveau pas en avant dans la lutte contre le coronavirus. Des chercheurs de l'Institut Pasteur de Lille auraient ainsi trouvé le moyen de créer un traitement qui empêcherait le virus de se répliquer... Ces derniers ont publié une étude en septembre dernier, dans la revue Angewandte Chimie internationale Edition in English, autour d'une analyse particulièrement encourageante d'un composant du virus permettant d'empêcher sa duplication dans l'organisme.

En quoi a consisté cette analyse ? En une spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN) de la protéase principale du Covid, répondant au nom de 3CLpro. La RMN a ainsi permis aux chercheurs d'étudier la structure tridimensionnelle de la protéase principale du SARS-COV 2 tout en donnant des outils permettant aux chimistes médicinaux de trouver des petites molécules pour inhiber cette même protéase. Et ces molécules (des inhibiteurs non-convalents), les chercheurs de l'Institut en ont découvert une, nommé F01. Celle-ci semble avoir, selon l'analyse publiée dans Angewandte Chimie, une activité antivirale sur des cellules infectées au Covid, et plus précisément une action sur la réplication du virus.

"On s’est fixé dix-huit mois pour arriver à un vrai candidat médicament", spécialement conçu contre le coronavirus, explique de son côté le professeur Benoit Déprez, directeur de l’unité de recherches de l'Institut Pasteur de Lille. Mais un traitement déjà prometteur, puisqu'en plus de limiter les formes graves de la maladie, celui-ci, sur le papier en tout cas, permettrait également de réduire la transmission du virus par les voies aériennes. À noter que ces recherches ont toutes été financées par la région. L'analyse, quant à elle, a été publiée en libre accès pour la communauté scientifique mondiale.

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