Une campagne vaccinale qui se poursuit en France... Voilà en substance ce qu'a expliqué Olivier Véran ce jeudi 25 février à l'occasion d'une conférence de presse, faisant le point sur l'évolution et l'épidémie et la vaccination en France. Le ministre de la Santé a ainsi débuté en rappelant que le virus circule toujours, avec des hausses constatées un peu partout dans l'hexagone : "après deux semaines de baisse de la circulation du virus dans notre pays, nous enregistrons à nouveau une hausse, assez sensible, quotidienne. Il y a plus de 25 000 cas par exemple diagnostiqués au cours des 24 dernières heures, contre 22 000 cas jeudi dernier", explique ainsi le ministre.
La raison de cette hausse ? Les variants qui ne cessent de progresser : "si je devais résumer la situation, je dirais que grâce aux mesures de gestion que nous avons mise en place et notamment le couvre-feu, le télétravail, grâce au respect des gestes-barrières par les Français, nous arrivons à faire reculer encore le covid-19 tel que nous le connaissions jusqu'à présent dans notre pays" poursuit-il, tout en ajoutant que "du fait de sa plus grande contagiosité intrinsèque [...] et bien nous n’arrivons pas à faire reculer cette diffusion du variant qui, elle, augmente d'environ 40 % par semaine", le variant a "pris une telle place aujourd'hui dans la circulation virale dans notre pays qu'il induit une hausse du nombre de nouvelles contaminations".
Et d'évoquer ensuite la situation critique dans les hôpitaux : "Il y a un impact hospitalier lié à cette augmentation de la diffusion du virus, avec des hospitalisations qui avaient baissé. On ne voit pas encore la hausse des hospitalisations, mais on sait, depuis un an, que lorsque le nombre de cas augmente, le nombre d'hospitalisations va finir par augmenter quelques jours après". Il ajoute : "De la même manière, la tension dans les réanimations reste forte dans notre pays. On n’est pas réellement sorti de la deuxième vague en termes de charge hospitalière et de charge de réanimation, et les médecins et les équipes soignantes nous disent au combien c’est difficile au quotidien de faire face à un afflux de malades". Deux régions sont particulièrement surveillées : "L’impact hospitalier dans certaines régions, il est plus fort que dans d’autres. C’est notamment le cas en région PACA ou en Haut-de-France", explique-t-il.
Mais une vaccination qui porte ses fruits, puisque l'âge moyen des patients hospitalisés a baissé : "l'âge moyen des patients admis à l'hôpital et des patients qui font des formes graves aux urgences ou en réanimation [...] diminue de 6, 7 ans en moyenne, c'est-à-dire que les patients en réanimation qui avaient plutôt 63 ans désormais semblent se diriger vers une moyenne d’âge vers 55 ans". Il poursuit : "ça ne veut pas dire que le virus est plus grave chez les jeunes, ça veut dire qu’il y a moins de personnes très âgées qui sont malades du fait de la vaccination et du fait que ces personnes sont protégées. Ce qui veut dire que, on peut espérer [...] que pour 100 malades donnés, il y ait moins de formes graves proportionnellement qu’auparavant".
Olivier Véran fait également un point sur le calendrier de vaccination en France :
Et de conclure sur deux traitements bientôt disponibles en France : "il en existe au moins deux sortes : d’abord, il y a ce qu’on appelle un traitement par Interféron. L’Interféron est un vieux médicament qu’on utilise dans différentes maladies et qui vient compenser des déficits d’Interféron chez certaines personnes". Il précise : "l’Interféron, c’est une manière pour l’organisme de réagir face à des infections. Si vous êtes carencé en interféron, on peut vous administrer ce traitement et ça pourrait limiter le risque de formes graves".
Le second traitement concerne les anticorps monoclonaux :
De bonnes nouvelles, tout de même, dans la lutte contre la Covid.