Crack à Paris : Anne Hidalgo "en appelle" à l'État pour mettre fin à "un grand marché à ciel ouvert"

Par Manon de Sortiraparis · Publié le 22 septembre 2021 à 13h39
Face à la situation explosive entre les consommateurs de crack et les riverains dans le 19e arrondissement, Anne Hidalgo a de nouveau demandé de l'aide à l'État pour trouver des solutions. Lors d'un déplacement rue Riquet dans le 19e arrondissement, la maire de Paris a estimé qu'il n'était "pas acceptable" que les autorités de police tolèrent ce "grand marché à ciel ouvert de crack". En ce sens, l'édile socialiste propose d'ouvrir plusieurs sites dédiés à la prise en charge des consommateurs.

Anne Hidalgo appelle une nouvelle fois l'État à l'aide pour régler le problème du crack à Paris. Voilà des années que la situation à Stalingrad, dans le 19e arrondissement de Paris, est tendue. En cause, la consommation de crack qui explose et fait des ravages parmi les camés du nord de le capitale. Sur place, la présence quasi permanente des vendeurs et des consommateurs de cette cocaïne du pauvre rend invivable le quotidien des habitants du quartier

Ce mardi 21 septembre 2021, la maire de Paris s'est rendue rue Riquet, dans le 19e arrondissement de la capitale. L'occasion de demander au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de mettre fin à "un grand marché à ciel ouvert de crack", comme le rapporte l'AFP. La candidate à l'élection présidentielle de 2022 estime que "cette situation n'a que trop duré". Depuis la fin du mois de juin, des centaines de toxicomanes ont été délogé du repaire de Stalingrad, pour se regrouper aux abords des Jardins d'Eole, quelques mètres plus loin. 

Selon Anne Hidalgo, ce déplacement de l'épicentre du trafic et des consommateurs de crack "a eu un effet pervers qui est de les regrouper dehors". Son message était surtout adressé au préfet de police de Paris, Didier Lallement. "Le fait de laisser un grand marché à ciel ouvert de crack dans la tolérance totale des autorités de police, ce n'est pas acceptable", déplore l'édile socialiste. 

Pour tenter de remédier à la situation, la maire de Paris, Anne Hidalgo envoyait lundi 30 août un courrier au premier ministre dans lequel elle proposait l'ouverture de plusieurs sites dédiés à la prise en charge des usagers du crack. "Il est grand temps d'ouvrir les lieux supplémentaires de prise en charge qui permettront de sortir ces personnes de la rue et de leur dépendance" déclare Anne Hidalgo, qui a proposé "quatre solutions" aux élus, associations et riverains lors d'une réunion à ce sujet, lundi soir, afin de "résoudre durablement la problématique du crack". À ce sujet, Matignon a accordé son feu vert. 

Parmi ces propositions, l'ouverture d'un "site adapté pour des accueils jour/nuit et une activité de soin, opérationnel avant la fin de l'année" dans le 19e arrondissement, de deux sites près des Grands Boulevards "dont un opérationnel avant la fin de l'année", et un site pour les femmes consommatrices dans le 19e arrondissement.

La maire propose, par ailleurs, d'"élargir les horaires de prise en charge" mais aussi les "soins et services" dans les 8 lieux déjà ouverts dans le 18e arrondissement, ainsi que la "création de lieux équivalents sur d'autres communes" du Grand Paris. 

Pour ce faire, Anne Hidalgo demande à Jean Castex "le financement de ces dispositifs médico-sociaux" et "l'accroissement significatif des moyens de police judiciaire pour lutter contre les trafics de cocaïne et de ses dérivés (...), démanteler les réseaux d'approvisionnement et combattre la criminalité associée." 

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