La Caserne Montmartre et sa magnifique façade, là où la tradition du bal des pompiers est née

Impossible d’imaginer un 13 juillet sans son traditionnel bal des pompiers. Pourtant, cette institution populaire aurait vu le jour par hasard, dans une caserne de Montmartre. L’histoire remonte à 1937. Ce soir-là, après le défilé militaire du 14 juillet à Paris, un groupe de curieux suit joyeusement le retour des sapeurs-pompiers à la caserne de la rue Carpeaux, au pied de la butte.

Ils demandent aux soldats du feu de visiter les lieux et ces derniers, à l'initiative du sergent Cournet, acceptent et ouvrent grand leurs portes pour prolonger la fête. Très vite, l’ambiance se réchauffe : quelques pas de danse, un orchestre improvisé, un verre partagé… Le premier bal des pompiers était né.

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Le succès est immédiat : l’année suivante, les habitants reviennent en nombre et l’événement devient un rendez-vous annuel. De Montmartre, la tradition s’étend rapidement à d’autres casernes de la capitale, puis à toute la France. Aujourd’hui, difficile d’imaginer le 14 juillet sans ces bals joyeux où l’on vient autant pour danser que pour trinquer avec ceux qui veillent sur la ville. Une belle histoire conviviale qui se cache derrière les camions rouges du 18e arrondissement !

Et si le bal des pompiers, avec ses démonstrations de gymnastique et d'exercices de départ de feu, sa buvette et son bal musette, a gardé son charme populaire, c’est sans doute parce qu’il porte en lui cet esprit montmartrois : un mélange d’improvisation, de fête et de fraternité, que même l'interdiction lors de la Seconde Guerre mondiale n'aura pas réussi à freiner.

Par ailleurs, la façade de la caserne vaut le coup d'œil ! D'inspiration Renaissance, elle a des petits airs de Chambord avec ses belles rampes à balustres inclinées, qui signalent l'emplacement des escaliers. En 1898, l’architecte Paul Héneux réalise le bâtiment, tout en brique et pierre, une architecture en vogue sous Henri IV et Louis XIII. Au centre, quatre arcades, portes d’entrée massives, laissent passer les véhicules de pompiers, surmontées d'une horloge et de hautes lucarnes.