Amis Parisiens ou touristes, vous connaissez tous le stade Roland Garros, ainsi que le tournoi de tennis du même nom, célèbre dans le monde entier... Mais connaissez-vous vraiment l'histoire de l'homme qui leur a donné son nom ? Envie de découvrir qui il était ? ça tombe bien, la rédaction de Sortiraparis vous propose d'en apprendre plus sur l'histoire d'une des figures de l'histoire de Paris.
Né le 6 octobre 1888 à Saint-Denis de La Réunion, cet ancien élève d’HEC fut un pionnier de l’aviation et un héros de la Première Guerre mondiale. Son nom a été choisi pour baptiser le stade à l’initiative d’Émile Lesieur, président du Stade Français et camarade de promotion de Garros à HEC.
Sportif accompli dans sa jeunesse, l'homme se passionne d’abord pour le cyclisme, le football et le rugby. Une pneumonie contractée à 12 ans l’éloigne temporairement de l’activité physique, mais il retrouve la santé grâce à la pratique du vélo. À 21 ans, il ouvre une concession automobile à Paris, avant de découvrir en 1909 sa vocation d’aviateur, après avoir assisté à un meeting aérien en Champagne.
Il apprend à piloter seul, obtient son brevet, et bat en 1911 un record d’altitude avec un vol à 3 910 mètres. Deux ans plus tard, il accomplit la première traversée aérienne de la Méditerranée, reliant Saint-Raphaël à Bizerte en près de huit heures.
Durant la Première Guerre mondiale, l'aviateur innove en créant un système de tir à travers l’hélice des avions, équipant ainsi le premier chasseur monoplace efficace. Fait prisonnier en 1915 après un atterrissage forcé en Belgique, il s’évade trois ans plus tard déguisé en officier allemand.
Il retourne ensuite au front, malgré une santé affaiblie et une myopie dissimulée. Il est abattu le 5 octobre 1918, la veille de ses 30 ans. "La victoire appartient au plus opiniâtre", cette maxime qu’il inscrivait sur ses hélices, résume son parcours.
En 1928, le stade construit pour accueillir la Coupe Davis est baptisé Roland-Garros. Ce choix, à la demande d’Émile Lesieur, est un hommage posthume à un ami disparu, et à un homme dont la ténacité et l’audace continuent d’inspirer, bien au-delà des terrains de sport.
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