Balade sur les traces d'Alain Bashung à Paris, le chanteur des quartiers populaires

Né à Paris en 1947 et mort dans la même ville en 2009, Alain Bashung appartient à la chanson française contemporaine avec une aura presque mythique. Si ses lieux parisiens ne sont pas aussi nombreux que ceux de certains poètes ou auteurs, les traces qu’il a laissées dans la capitale méritent d’être découvertes.

De la villa Poissonnière où il résida au square Alain‑Bashung qui lui rend hommage, en passant par sa tombe au Père‑Lachaise, Paris livre ici quelques fragments de la mémoire d’un artiste hors norme.

Qui était Alain Bashung ?

Auteur-compositeur-interprète, acteur et figure emblématique de la chanson rock française, à la fois populaire et profondément singulier, Bashung est né en 1947 à Paris. Il a marqué la musique hexagonale par sa voix grave, son phrasé unique et une recherche constante d’innovation sonore et poétique.

Il débute dans les années 1960 mais ne rencontre un large public qu’en 1980 avec "Gaby oh Gaby", suivi de "Vertige de l’amour". Très vite, il s’affranchit des formats classiques pour proposer des albums à l’esthétique plus sombre et audacieuse, comme Play blessures (1982), en collaboration avec Serge Gainsbourg ou Osez Joséphine (1991), un album culte mêlant rock américain et élégance française. Il s’est imposé comme un aventurier musical, flirtant tour à tour avec la new wave, le blues, la chanson lettrée et les sonorités électroniques.

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Les lieux à découvrir sur les traces de Bashung à Paris

La Villa Poissonnière (18ᵉ arr.). L’un des lieux les plus personnels associés à Bashung est la villa Poissonnière, dans le quartier de la Goutte d’Or. Il vécut au numéro 8 de cette villa, un charmant passage pavé entouré de petits immeubles mitoyens. La villa Poissonnière reste discrète, accessible depuis le 42 rue de la Goutte d’Or ou via la rue Polonceau, elle compte une vingtaine de maisons de style anglais sur trois étages, souvent embellies par des décors floraux anciens.

Les studios Ferber (20ᵉ arr.). La chanson “Gaby oh Gaby”, l’un de ses premiers grands succès, fut enregistrée dans les studios Ferber.

Le Père‑Lachaise (20ᵉ arr.). Alain Bashung est inhumé au cimetière du Père‑Lachaise, dans la 13ᵉ division, en bordure de l’avenue de la Chapelle. Sa tombe porte une sculpture sobre, ornementée d’arcs de cercle évoquant les sillons des disques vinyles.

Le square Alain‑Bashung (18ᵉ arr.). Pour perpétuer sa mémoire, la Ville de Paris a inauguré ce square dans son quartier d’attache, accessible par le 16 rue de Jessaint. Le square Alain Bashung couvre environ 1 500 m² et comporte des sections paysagères variées.

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