Au bord de la Seine, dans le 16e arrondissement de Paris, la Maison de la Radio attire l’attention par sa forme circulaire atypique. Ce bâtiment construit à partir de 1952 pour regrouper les services de la radiodiffusion française est aujourd’hui associé à la vie médiatique et musicale. Pourtant, ses fondations abritent un élément bien moins connu : un bunker antiatomique, vestige d’une époque marquée par la menace nucléaire.
La Maison de la Radio a été construite entre les années 1950 et 1963, sur commande de l’État, pour regrouper dans un même lieu les antennes et services techniques de la radio publique. Son architecte, Henry Bernard, a conçu un bâtiment moderne, fonctionnel, répondant aux besoins de centralisation des médias à l’ère des Trente Glorieuses.
Mais cette période est aussi celle de la Guerre froide, une époque durant laquelle la menace d’un conflit nucléaire était prise au sérieux par les États. En France, comme ailleurs, les bâtiments dits « sensibles » ont parfois été équipés d’abris conçus pour protéger leur personnel en cas d’attaque.
À la Maison de la Radio, plusieurs abris antiatomiques ont été aménagés dans les sous‑sols à cette époque. Ces structures, en béton armé, étaient destinées à résister à une explosion nucléaire indirecte et aux effets liés aux retombées radioactives. Elles n’étaient pas conçues pour accueillir un grand nombre de civils, mais plutôt pour assurer la continuité d’un service stratégique, en l’occurrence la radiodiffusion nationale.
Ce type d’équipement n’était pas rare dans les bâtiments publics construits dans les années 1950 et 1960. Il s’inscrivait dans une politique de défense civile visant à maintenir les infrastructures essentielles actives, même en cas de conflit.
Les abris antiatomiques de la Maison de la Radio ne sont pas ouverts à la visite. Ils ne figurent pas dans les circuits proposés au public lors des visites guidées, qui se concentrent sur les studios, les espaces techniques et l’architecture visible. Leur existence est néanmoins attestée par diverses sources évoquant les politiques de protection en vigueur au moment de la construction de l’édifice.
La présence d’un bunker dans ce bâtiment rappelle les préoccupations de sécurité nationale liées au contexte géopolitique de l’époque. Elle inscrit la Maison de la Radio dans une histoire plus large, celle des infrastructures françaises pensées pour résister à un risque nucléaire — même si celui-ci ne s’est jamais concrétisé.
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Lieu
Maison de la Radio et de la Musique - Radio France
116 avenue du Président Kennedy
75116 Paris 16
Site officiel
www.maisondelaradioetdelamusique.fr















