Les tantes Jeanne, Octave Kasakolu régale à Montmartre

Ouvert depuis 2012, le restaurant Les tantes Jeanne s'offre une seconde jeunesse. Si, à l'ouverture, Les tantes Jeanne fut pensé comme une bonne auberge d'antan, en 2018, les tantes Jeanne est devenu un vrai restaurant gastronomique avec les codes attachés, une très belle vaisselle, des bons produits et une carte de haute volée. On y vient découvrir de beaux produits, de nouvelles saveurs (venues de Turquie et d'Asie) mais aussi partager de beaux moments de gourmandise. 

Aux côtés de Octave et de sa femme Laetitia, une belle équipe fait vivre des moments de quiétude et de plaisir culinaire à leur fidèle clientèle, qui vient de tout Paris. Pour rester toujours dans le coup, Octave lit beaucoup de revues, goûte tout ce qu'il peut trouver et trouve le temps de voyager !

A Montmartre, le chef prend un malin plaisir à travailler les viandes les plus fines du marché (entrecôte de Black Angus, viande de Galice, filet de Wagyu, filet de Kobe et entrecôte de Kagoshima, dont le persillage vaut le détour) avec les meilleurs condiments du monde, et à les accompagner de vins savoureux, présentés par dizaines !

La carte mêle les beaux produits. Pour les entrées, la Saint-Jacques en rosace de la Baie d’Erquy, vinaigrette de citron caviar & son sorbet, suprême d’agrumes (24€) côtoie l'oeuf de poule bio destructuré, crème de truffe Melanosporum (24€), Carpaccio de foie gras à la vanille sur crumble de sarrasin, poêlée de mûrier-platane (24€) et les potimarrons & Châtaignes, dans leur tartelette de sarrasin, légumes marinés au vinaigre d’agrumes, émulsion de concombre (12,5€).

On fait confiance au chef, qui nous invite à goûter la Saint-Jacques, pour la découverte du sorbet au citron caviar. Quelle découverte, une explosion de saveurs dans un plat si léger... on en redemanderait, si seulement on ne mangeait plus après.

• À lire aussi
• Bons plans de la semaine du 29 avril au 5 mai 2024 à Paris : sorties gratuites ou pas chères
• Que faire à Paris et en Île-de-France en avril 2024 ? Nos bons plans et idées sorties à découvrir
• Où manger au restaurant à Paris ? Bonnes adresses, découvertes et coups de coeur par arrondissement

Puis, pour le plat, le choix se fait cornélien. Le chef prépare des Ris de veau de coeur et moules bouchot, réduction de veau iodé et vin jaune, girolles & shitakés (39 €), un Agneau de lait des Pyrénées, légumes bio de saison, jus d’agneau (38 €), un omble chevalier juste saisi en vapeur, risotto d'orge perlé au beurre caramélisé à la menthe (39€), mais aussi de très belles viandes accompagnées de sauce miso et d'une purée fumée au bois de hêtre (33€ à 135€ selon le morceau choisi).

Pour nous, ce sera la pièce de Kobe, qui nous fait de l'oeil depuis le début du repas, arborant un très beau persillage dans son armoire, et puis la purée fumée au bois de hêtre, on doit goûter. 

Que dire, à part que la viande possède un fondant délicieux, et que la purée est un merveille, un beau travail qui met les papilles en fête ? Qu'on devra revenir pour les autres plats d'Octave Kasakolu, tient ! 

Après ce festin, les desserts nous réservent encore des surprises : Dôme de pistaches térébinthe d'Antioche, cœur coulant de graines de pistachier, graine de pistachier, crumble de sarrasin & son café au Kashk? Citron noir d’Iran ou bien la Tartelette au citron noir & son sorbet, pâte sablée, meringue fondante (14,5€). Allez, après avoir entendu l'attachement d'Octave au Térébinthe d'Antioche, cet arbre qui a bercé son enfance, et sachant que la mère d'Octave est missionnée pour ramener les pistaches à Paris, on se laisse tenter, et c'est sans regret.

Bon, que dire à part qu'on est sous le charme ! Les tarifs sont quelques peu élevés mais la formule 6 plats à 85€ nous fait oublier ce pêché gourmet... 

Attention, notre dernier passage remonte à plus de 4 ans, le cadre et l’expérience ont pu évoluer.