Namak : le restaurant iranien chaleureux qui sent bon le safran où découvrir les saveurs perses

Même si vous avez déjà mangé libanais ou syrien, vous n'imaginez pas l'originalité et la chaleur de la cuisine iranienne, plus rare dans la capitale. Dans le 9e arrondissement, rue Saint-Lazare, Rod et Arthur, deux amis d'enfance adorables, vous attendent pour découvrir cette gastronomie perse pétillante, authentique à souhait et pleine d'amour, à la fois traditionnelle et moderne, où la grenade, la rose, la noix, la pistache, le citron noir ou le safran sont rois.

Divisé en deux parties, le restaurant est accueillant avec sa cuisine ouverte et lumineuse et sa première salle donnant sur la rue, séparée de la deuxième, ressemblant à un salon traditionnel du Moyen-Orient à la lumière tamisée, par un petit couloir bardé d'affiches de films et de culture iranienne qui nous fait voyager.

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On s'installe dans cette pièce chaleureuse, entouré par les odeurs d'épices, et l'on jette un œil au menu du midi, joliment présenté comme un passeport perse. Pour commencer, ici pas de mezze méditérannéen mais des mazzeh, la version iranienne de ces petites entrées chaudes ou froides très appétissantes. 

Nous avons opté pour le Namak Houmous, servi en petite portion et revisité grâce à l'ajout de beurre de cacahuètes et de citron noir, très certainement le meilleur que nous ayons mangé jusqu'ici, avec sa texture incroyablement onctueuse, son parfum citronné et son léger croquant apporté par les cacahuètes entières, dégusté avec du pain barbari au sésame. 

Pour le plat, ce sera une totale découverte, avec des saveurs que nous n'avions jamais goûté auparavant, qui changent vraiment des habitudes occidentales. On retrouve ainsi beaucoup de sucré-salé dans les ingrédients qui se marient à merveille et font pétiller le palais, ravi de tester de nouvelles choses.

La curiosité nous pousse vers le Mirza, composé d'un oeuf parfait, de tomates et d'aubergines fondantes, accompagné d'une galette de riz spéciale avec de l'oeuf, le tahchin, à la fois aérienne et croustillante, un plat réconfortant et accueillant, à l'image de cette cuisine qui nous fait sentir comme en famille.

Tout le monde trouve son bonheur, végétarien comme amateur de viande, raison pour laquelle le généreux Or Noir nous a fait de l'œil, aussi beau que bon, avec sa cuisse de poulet mijotée et effilochée, soigneusement assaisonnée, lui aussi accompagné de riz safrané et d'épine-vinette acidulée.

Des morceaux de noix donnent du croquant et le côté sucré intervient par le biais des dattes, toutefois moins marqué que par les graines de grenade, qui explosent en bouche, pour un supplément fruité et juteux divin.

Trois desserts sont à la carte, avec une prédominance de pistache, bien sûr, directement venue d'Iran. Le flan n'étant plus disponible après le premier service, nous avons choisi le mi-cuit chocolat fondant, agrémenté de pistache donc, particulièrement intense et puissante en goût, et de cardamome, donnant un aspect un peu salé très agréable.

Un peu plus léger, le sholeh zaard, riz au lait persan au safran traditionnel, servi froid, termine parfaitement le repas, très parfumé à la rose (ce qui ne conviendra pas à tout le monde), où l'on retrouve un peu de citron noir, qui pétille sous la dent, un dessert savoureux agrémenté d'amandes craquantes.

Le thé noir à la cardamome peut remplacer le café, et vous pouvez également tester le dough, cette spécialité fermentée à base de yaourt, pour les plus curieux ! Le week-end et le soir, ne manquez pas les cocktails perses, qu'il nous faudra revenir goûter !

N'oubliez pas de réserver en amont, le restaurant étant souvent complet, et l'on comprend largement le succès, car moins connus que d'autres cuisines du coin, les mets iraniens valent tout autant le détour, tout ça à un prix accessible !

Ce test a été réalisé dans le cadre d’une invitation professionnelle. Si votre expérience diffère de la nôtre, merci de le signaler dans les commentaires.