Les Magnolias : le restaurant gastronomique à découvrir dans le Val-de-Marne (94)

Dans l'est parisien, cette bonne adresse se transmet de gourmets en gourmets, et sa réputation traverse les frontières du cercle des riverains. Les Magnolias, au Perreux-sur-Marne, c'est une véritable institution à portée de navigo ! Ce restaurant gastronomique à l'atmosphère lumineuse et chaleureuse et animée par une équipe très sympathique et aux petits soins est de ces adresses qui valent le détour. 

Ici, on découvre la cuisine du chef Pierre-Henri Morel, passé par les cuisines de belles adresses prestigieuses à Paris dont l'Hôtel de Crillon et le Plaza Athénée. Dans cette adresse qu'il gère aux côtés de son père, Jean Morel, il exprime toute sa créativité en sublimant des produits de saison tout en faisant preuve d'une belle technique. Autour de nous, sur les murs comme sur les tables, des œuvres cherchant acquéreur confèrent au lieu une allure de galerie d'art gourmande. En cuisine, c'est dans les assiettes qu'on peint des mets qui flattent les papilles.

Dès les entrées, on comprend que la gastronomie que nous nous apprêtons à savourer ici a un véritable parti pris qui nous rappelle ô combien la chance sourit aux audacieux, aussi bien pour le chef qui laisse libre cours à ses inspirations, qu'aux gourmets prêts à suivre ce chemin gourmand qu'il a dessiné pour eux.

On opte pour l'un des classiques de la carte, le foie gras de canard mi-cuit à l'Armagnac et à l'ail noir de Reims, accompagné de streusel et d'une fine purée d'ail et on apprécie les notes assez tranchées, puissantes que présentent cette assiette tout en conservant à certain équilibre. Face au foie gras, on optera pour l'unique assiette végétarienne présente à la carte : le bleu d'Auvergne en dôme avec ses herbes aromatiques textures et truffe de saison, en l'occurence d'été, donc le parfum va aussitôt éveiller notre appétit. Outre cette entrée, le reste de la carte oscille entre viande et poisson.

Si vous êtes végétarien ou végan, il vaudra mieux ne pas faire escale ici. Ce fromage de caractère, adoucit grâce au mascarpone se confronte aux accents herbacés et cet entrechoque nous régale. Sur l'orgue des saveurs, Pierre-Henri Morel n'hésite pas à jouer de l'amertume tout en la déjouant, et préfèrera à la prudence du consensuel, le challenge de faire apprécier le clivant. Il faudra donc avoir un certain goût de l'aventure pour savourer celui du risque. 

Lors de notre passage, une recette particulièrement réconfortante nous aura fait fondre, même à l'orée de l'été : l'agneau fermier et label rouge Lou Paillol, confit au jus, accompagné d'agria dorée et surmonté de Pata Negra (qui peut être remplacée par une alternative au taurillon, pour ceux qui ne mangent pas de porc). L'agneau effiloché, bien fondant et au goût riche, enroulé dans des tranches de pomme de terre bien croustillantes. Ainsi enlacés, ils nous rappellent aux souvenirs d'une cuisine généreuse et familiale. 

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Autre plat qui aura marqué notre palais : l'aile de raie au cidre fermier avec son risotto de carottes. Moins lourde, mais tout aussi gourmande, cette assiette aura le don de mettre particulièrement en valeur le goût naturel du bon produit, entre les notes sucrées de la carotte et la douceur de la raie dont la cuisson est maîtrisée avec brio. Chaque plat est accompagné d'une onctueuse purée de pomme de terre servie dans sa cassolette en cuivre. 

À ce stade du repas, nous étions déjà assez repus, il nous a donc fallut faire un choix. Nous avons donc sauté l'étape du plateau de fromages affinés pour passer directement au dessert. À l'heure des becs sucrés, Pierre-Henri Morel continue de susciter la surprise et place à la croisée des chemins : allons nous emprunter la route du chocolat, du fruit, du classique revisité ou bien... celle du légume ?

Nous n'allions pas décliner cette dernière invitation à aller en dehors des sentiers battus. Lors de notre passage, le légume travaillé en dessert, c'était la carotte des sables. On la retrouvait alors sous forme de gaufre, marié à d'onctueuses déclinaisons d'orange et de gingembre, avec un sorbet soja-orange qui apportait encore plus de rondeur tout en gardant une touche de peps. 

Si vous faites partie de ces chocovores pour lesquels c'est chocolat ou rien, vous ne risquez pas d'être déçus : ici on souffle le chaud et le froid, entre l'onctueux au chocolat Manjari et la crème glacé chocolat-café, accompagné d'une mousse Guanaja avec du sarrasin torréfié pour le côté croquant. On savoure alors le chocolat dans tous ses états, sans pour autant saturer le palais.

Côté prix, l'adresse propose plusieurs formule adaptée à différents budgets : midi et soir, du mardi au vendredi, on retrouve alors le menu du "Marché", le plus accessible, servi en quatre temps : entrée, poisson, viande et dessert. Pour notre part, nous avons suivi le menu Magnolias, à 65€, qui comprend entrée, plat et dessert en fonction des mets proposés à la carte, (comptez 79€ en incluant le fromage). Enfin, le Menu Dégustation, en cinq temps, est quant à lui affiché à 98€.

Pour l'amour de la gastronomie ou pour marquer le coup lors d'une occasion spéciale, cela vaut le coup de pousser la porte des Magnolias. Pour celles et ceux qui ne sont pas véhiculés, il faudra noter que l'adresse est à moins d'une dizaine de minutes à pied de la gare de Nogent - Le Perreux. Autrement, si le lieu ne dispose pas d'un parking, il y a pas mal de places de stationnement aux alentours. Enfin, si vous n'êtes pas du coin, c'est alors l'occasion d'en profiter pour vous concocter un beau programme car le Val-de-Marne regorge de belles idées de sorties à découvrir !