Soma Sando, le resto de sandwichs japonais Paris 6e

On file au 62 rue de Vaugirard, à deux pas de l'Odéon et du Jardin du Luxembourg, pour découvrir Sōma Sando, le petit dernier de la fratrie des restaurants Sōma. Après les succès des Izakayas Soma Marais et South Pigalle, le trio Frédérique Picallo, Benjamin Tremoulet et Marwane Rizk a décidé de s'attaquer au sando, ce sandwich japonais qui fait fureur à Tokyo. Et franchement, c'est pas mal.

Dès qu'on pousse la porte, l'ambiance nous embarque direct. On adore la déco qui réussit un joli mariage entre le style nippon et les cafés parisiens. Tout de bois vêtu, habillé de quelques luminaires élégants et d'un bar à la crédence immaculée, le lieu respire la tranquillité tout en gardant ce côté convivial et chaleureux des bistrots parisiens qu'on aime tant. On apprécie le comptoir du rez-de-chaussée où on peut mater la préparation, la salle à l'étage plus calme, et la terrasse dès que le soleil pointe le bout de son nez. L'atmosphère zen et apaisante fait du bien, surtout quand on vient du tumulte du quartier Latin. Le personnel se montre souriant et attentif, sans être dans le forcing.

C'est quoi un sando au juste ?

Le sando, contraction de "sandoitchi" (sandwich en japonais), c'est bien plus qu'un simple casse-dalle. Ces sandwichs japonais cartonnent depuis des décennies au Japon et débarquent progressivement chez nous. Ce qui fait toute la différence ? D'abord, le pain de mie ultra moelleux appelé shokupan, qui n'a rien à voir avec nos pains industriels un peu tristounets. Ensuite, les garnitures généreuses et les associations de saveurs subtiles qui font mouche à chaque bouchée.

La particularité du sando, c'est aussi son look. Le pain se présente souvent sans croûte, coupé en rectangles ou en triangles bien nets, et la garniture déborde légèrement pour le côté esthétique. Au Japon, on trouve des sandos partout : dans les konbini (supérettes ouvertes 24h/24), les kissaten (cafés) et même dans les gares pour les voyageurs pressés. Les versions les plus populaires ? Le katsu sando au porc pané qui croustille sous la dent, le tamago sando aux œufs mayo tout simple mais redoutable, ou encore le fruit sando garni de crème et de fruits frais pour les gourmands.

Chez Sōma Sando, le pain vient de Carré pain de mie, LA référence pour le pain japonais en France, conçu avec une farine d'Hokkaïdo. Et croyez-nous, ça change tout. Entre deux tranches de ce pain ultra moelleux, la garniture se décline en version poulet, porc, bœuf, poisson, crevettes mais également végétarienne pour ceux qui ne mangent pas de viande.

Ce qu'on a testé et validé chez Sōma Sando

À la carte, on retrouve les classiques qui font mouche. Le Katsusando avec son porc pané, sa sauce tartare miso et sa sauce tonkatsu accompagné de crudités fait partie des valeurs sûres. Le Torisando, avec son poulet fermier pané panko, sa mayonnaise kewpie maison pimentée et ses légumes croquants, plaît à tous les coups.

On a craqué pour le Veggi Sando, richement garni de chou-fleur rôti et d'aubergine confite sauce sésame. Les légumes ont du goût, c'est juteux, c'est savoureux, et la garniture se montre généreuse. Loin, très loin des versions rachitiques avec trois rondelles de tomate qu'on croise parfois ailleurs. On aurait aimé un pain encore plus moelleux mais c'est déjà pas si mal.

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Mais notre coup de cœur, c'est la spécialité de la maison à l'occasion de la K-Food Week qui se tient du 13 au 19 octobre 2025 dans treize restaurants de la région parisienne. Sōma Sando nous a proposé une version coréenne spécialement pour l'événement. Le sando au kimchi bien relevé et au poulet karaage croustillant, c'est le genre de création qui fait tilter direct. Le kimchi apporte ce piquant caractéristique et cette touche acidulée qui réveillent les papilles, tandis que le karaage reste moelleux à l'intérieur tout en étant parfaitement croustillant à l'extérieur. Un beau pont entre deux cultures culinaires asiatiques qui se marient à merveille.

Pour se mettre en appétit, la tempura de légumes et mes aubergines Agedashi, frites puis marinées dans un bouillon Dashi et surmontées d'un peu de bonite séchée, vous attendent. On en redemande. Les corn dogs font aussi partie des spécialités qui rencontrent un franc succès, parfait pour caler les petites faims. Côté desserts, la tarte yuzu avec son acidité rafraîchissante, le cheesecake au sésame et le mochi ganache chocolat wasabi (oui, oui, wasabi !) méritent vraiment le détour.

Côté addition, ça donne quoi chez Sōma Sando ?

Comptez entre 4 et 9 euros pour les entrées, de 13,50 à 17 euros pour les sandos, et entre 3,50 et 8 euros pour les desserts. Ce n'est pas donné pour certains, mais la qualité et la générosité des portions justifient le tarif. Les boissons comprennent une sélection de thés japonais, une limonade citron gingembre maison qui réveille et des bières japonaises comme la Coedo. Une formule bento est proposée le midi pour un repas complet et équilibré.

Comment on va chez Sōma Sando ?

Sōma Sando se planque au 62 rue de Vaugirard dans le 6e arrondissement de Paris, dans le quartier de Notre-Dame-des-Champs. Pour vous y rendre, prenez la ligne 4 du métro et descendez à la station Saint-Sulpice, vous serez à 400 mètres à peine. L'emplacement aux abords du Jardin du Luxembourg offre d'ailleurs une option plutôt cool : emporter son sando et aller le déguster en se baladant dans le jardin. Pas mal comme programme pour un déjeuner au soleil, non ?

Le restaurant ouvre du mardi au dimanche de 11h à 23h. L'établissement accepte les réservations, ce qui peut être futé en période d'affluence. Avec une capacité de 50 places, le lieu peut également être privatisé pour des événements si vous voulez épater vos collègues ou vos potes.

Bref, si vous cherchez un bon plan pour découvrir les sandos japonais près du Luxembourg, Sōma Sando propose des sandwichs généreusement garnis dans un cadre soigné. On a passé un chouette moment. Une belle découverte à faire pour tous ceux qui veulent un bistrot pour voyager au Japon le temps d'un déjeuner.

Ce test a été réalisé dans le cadre d’une invitation professionnelle. Si votre expérience diffère de la nôtre, merci de le signaler.