Là-Haut, le bistrot chic et perché de Suresnes avec vue sur Paris et La Défense - 92

Là-Haut, c'est le bistrot chic de Suresnes, qui se niche sur les hauteurs du Mont Valérien dans les Hauts-de-Seine et qui offre une vue imprenable sur Paris et La Défense. Ce restaurant installé dans une ancienne ferme réhabilitée propose une cuisine de saison raffinée. Ouvert toute l'année, il se distingue par sa carte à la fois gourmande et audacieuse.

Installé dans une bâtisse de style industriel, le Bistrot Là-Haut se niche au sommet de Suresnes dans un ancien corps de ferme métamorphosé avec goût. Bois géométrique, velours jaune et bleu, jeux de lumières : l’adresse allie le charme du XIXe à l'élégance contemporaine. Depuis la salle baignée de lumière, une immense baie vitrée ouvre sur un panorama à 180° de La Défense jusqu’à la Tour Eiffel et les toits de Paris. On s’y installe à l’heure du déjeuner comme au coucher du soleil pour profiter d’une parenthèse perchée.

Là-Haut, c'est l'un des Bistrots Pas Parisiens qui compte déjà bon nombre d'adresses dans le 92. Bistrot Micheline, Papa Pool, Bistrot des Chefs ou encore le dernier Monsieur Claude du côté de Rueil.

En cuisine, le chef Rémi Lasnier, y orchestre une partition bistronomique qui allie belles assiettes et originalité. La carte évolue toutes les quatre semaines et propose une cuisine de saison aux accents classiques réinterprétés. Le menu dévoile une carte structurée autour de produits bien sélectionnés, avec une volonté nette d’associer techniques classiques et accents modernes. Les assiettes misent sur le jeu des textures, des cuissons justes et des associations aromatiques précises.

Le menu - la carte :

En entrée, l’œuf parfait, accompagné d’un voile de lard Bertelli, s’inscrit dans un registre gourmand mais contenu. Les topinambours rôtis apportent une base terreuse et douce, équilibrée par la pomme Pink Lady plus vive et croquante. La chapelure aux herbes, les noisettes torréfiées et l’émulsion à l’ail fumé ajoutent des reliefs complémentaires, sans déséquilibre. Le plat est cohérent, pensé dans sa progression de textures.

Le tartare de bar, en revanche, propose une entrée plus vive. Sa condimentation exotique, les pickles de daikon, et la papaye verte acidulée apportent une fraîcheur bien dosée. Le tout est relevé par une pointe d’agua chile et des graines de sarrasin soufflées qui offrent un léger croquant. L’ensemble fonctionne par sa simplicité maîtrisée et ses notes franches.

Le lieu jaune, servi rôti, est accompagné d’un ensemble végétal marqué par la saison : petits pois à la française, asperges fumées au foin qu'on a adoré, et une vierge de salicornes pour la note iodée. Le sabayon citronné au beurre noisette vient apporter du peps à l'ensemble. Rien de superflu, les saveurs sont nettes, les cuissons justes.

La poitrine de veau, confite puis légèrement fumée, s’inscrit dans un registre plus chaleureux. Le romarin, la sauce chimichurri, et le condiment oignons-citrons brûlés amènent un relief bienvenu. L’accompagnement de pommes de terre et champignons rôtis reste classique mais bien exécuté.

Le Mochicake surprend par l’association du sucre muscovado avec une salade de concombre et menthe poivrée. On a trouvé la crème un peu trop présente et riche mais on a apprécié le contraste entre le côté élastique de la base mochi et de la crème.

L’Agrume mise sur un jeu de textures : tuile croustillante, dacquoise aux noix, crème au fenouil, et une glace aux céréales torréfiées. La sauce aux agrumes et pastis reste discrète mais ajoute une touche finale intéressante. Si vous aimez le fenouil, vous êtes servi, sinon, passez votre chemin et optez pour le Choco-sarrasin qui devrait être plus consensuel.

Le restaurant propose un menu dégustation en cinq temps à 75€, une formule à 49,99€ pour une entrée, un plat et un dessert, et une formule à 39,99€ le midi en semaine. Le rapport qualité-prix reste honnête au regard de la technique et de la créativité. L’adresse est fréquentée par un public varié : familles en déjeuner dominical, grands groupes pour les anniversaires, couples en soirée, ou cadres à la pause déj.

Un détour par le Mont Valérien, avant ou après le repas, prolonge l’expérience. Avec Là-Haut, Suresnes offre une table perchée et chaleureuse, qui conjugue la vue et le goût dans une ambiance élégante et sans prétention.

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