Vous avez peut-être suivi ses aventures sur les réseaux sociaux. Hugo Danaguezian alias @pari_beyrouth y a documenté chacune des étapes de l'ouverture de son restaurant Mazmez à Paris - les joies et les avancées comme les difficultés et les péripéties.
Pendant deux ans, le jeune homme a détaillé à ses 150 000 abonnés sur TikTok et Instagram le parcours pour combler son envie d'ouvrir sa propre table dans la capitale et d'y dévoiler, lui qui est libanais, les recettes de son enfance.
'Mazmez', c'est 'prendre le temps de savourer' en libanais. Puisant ses inspirations dans la cuisine familiale, agrémentée d'inspirations piochées lors de voyages aux quatre coins du monde, Mazmez s'inscrit dans son époque et embrasse à bras le corps les problématiques actuelles.
Aussi, l'intégralité des produits bruts a été sourcée avec soin, avec des viandes françaises, halal et fermières, de la boucherie Bonne Bidoche, les fruits et légumes sont de saison (pas d'aubergines en hiver a annoncé Hugo, et au contraire une variété spéciale de tomates d'hiver (!) est prévue avant la haute saison), les amandes sont bio et françaises, cultivées dans le Gard par ses parents, et les produits libanais, comme l'huile d'olive, le zaatar, le sumac et la fleur d'oranger, sont directement importés depuis là-bas.
Le restaurant a été décoré par l'agence Obier, dans un souci de réemploi et de réduction de l’empreinte carbone du mobilier et des aménagements : carreaux de ciment et trifora typiques de l’architecture libanaise, appliques et lustres vintage, charmantes créations d’artistes libanais contemporain, et bien sûr une cuisine ouverte, sur la salle et sur la rue, d'où s'échappent de doux parfums qui mettent en appétit dès l'entrée dans les lieux.
Dans l'assiette, Mazmez dévoile une cuisine (faussement) simple et (vraiment) abordable, avec des mezzés compris entre 9€ et 15€ - le restaurant conseille 2 à 3 mezzés par personne pour un repas complet. Une formule déjeuner à 20€ permet de découvrir deux assiettes salées à moindre coût, d'autant que ces assiettes sont très généreusement servies, assorties d'un soft, d'un café ou d'un thé.
Parmi les autres liquides qui envoient, citons le thé glacé au sumac (5€), la limonade libanaise (5€) et les cocktails aux parfums levantins comme cette mauresque à la libanaise, la Libanesque (9€), avec de l'arak, de la mélasse de grenade, du sirop d'orgeat, du citron et de la menthe ; un must-taste.
Du côté des assiettes aussi, les recettes à tester absolument sont nombreuses. Car chez Mazmez, les plats diffèrent des restaurants libanais classiques de la capitale - eh oui, la gastronomie libanaise ne se résume pas au tabbouleh, aux falafels et au kofta. Et de fait, les belles découvertes sont forcément de la partie !
Parmi les plats que l'on a adorés, il y a l'oeuf Awarma (13€), plat fusion des deux grands-mères d'Hugo (italienne d'un côté, libanaise de l'autre), un oeuf cocotte surmonté d'une crème de chanterelles et d'un confit d'agneau aux 7 épices, un plat à la fois régressif et voyageur.
Délice aussi du côté du labné (10€) garni de betteraves confites, de segments d'orange sanguine à la flamme et d'huile pimentée ; du lebanese fried chicken (14€) réalisé à partir de filets de poulet fermiers marinés aux épices tawouk puis frits, accompagnés de sauce toum, de salade de chou acidulée et de pickles ; à enrouler soi-même dans une galette ; ou encore du pastrami végétarien (9€), en réalité un carpaccio de céleri-rave épicé et fumé, gel piment et mayo sumac.
Si le repas débute sur une cérémonie autour du zaatar et de l'huile d'olive, il se termine sur une note sucrée tout aussi dépaysante : mouhalabieh brûlé (9€), osmaliyeh à la poire et cardamome (9€)... Vous nous en direz des nouvelles, pour notre part, on n'avait plus de place !
Ce test a été réalisé dans le cadre d’une invitation professionnelle. Si votre expérience diffère de la nôtre, merci de le signaler dans les commentaires.