Milan a son lac de Côme enchanteur, sa cathédrale majestueuse et son mythique théâtre la Scala, mais cette ville de Lombardie, dans le Nord de l'Italie, possède aussi un grand nombre de brasseries traditionnelles des plus réconfortantes. Rangez tout de suite votre passeport et annulez votre billet transalpin, car c'est dans le 9e arrondissement que la brasserie italienne Madonna a ouvert ses portes.
Eva-Louise et Alex Laporte, à la tête de l'endroit, ont fait le choix de la tradition, avec une décoration mélangeant classicisme et modernité. Aussi, si les boiseries extérieures du précédent restaurant conservent l’allure des brasserie parisiennes d’antan, la soeur et le frère a entièrement modifié l'intérieur de l'adresse avec l'aide de la décoratrice Véronique Laporte qui n'est autre que la maman de la fratrie.
S'y côtoient ainsi des velours et une fresque du peintre Roberto Ruspoli réinterprétant des motifs classiques, lustres à franges et ambiance endiablée d'une véritable osteria italienne. Entre les 150 places assises du restaurant, les serveurs s'agitent avec grâce, vêtus de vestes blanches et de noeuds-papillon noirs, à l'image des serveurs des grands cafés milanais.
A la carte, n'escomptez pas tomber sur des pizzas, il n'y en a pas. Madonna met l'accent sur des plats authentiques et traditionnels à la présentation simple, qu'on imaginerait bien trouver chez les mamma italiennes, à l'image de ces plats de pâtes fraiches. Ne comptez pas, par ailleurs, sur la présence d'oursins ou de tomates à la carte en hiver, le restaurant a pris l'engagement de respecter les saisons et le rythme de la nature.
Même qualité pour le reste des produits, bien élevés, cultivés ou pressés, en provenance pour la grande majorité de petits producteurs italiens. L'huile d'olive vient des Pouilles, la charcuterie et le jambon de Parme, les viandes de la salumeria Bedogni Edigio, valorisant depuis plus de 60 ans des méthodes traditionnelles, tout comme la mozzarella, les fromages ou encore les vins italiens piochés auprès de petits domaines et parmi les grands vins transalpins, ainsi que les incontournables vins effervescents qui s'expriment seuls ou en cocktails imaginés par le mixologue Marco Balestra.
Deux chefs ne sont pas de trop pour travailler ces produits de choix, d'une part le chef sicilien Danilo D’aquila, formé par sa grand-mère à Palerme (la meilleure des écoles), d'autre part le chef exécutif Stéphane Mangin qui font danser les recettes traditionnelles : petite pizza frite (8€) - on n'a pas menti, c'est bien la seule à la carte ; généreuse assiette de poissons et légumes frits (15€) ; raviolis à la ricotta et épinards et sauce au beurre à la sauge (21€) ; paccheri aux boulettes de viande (18€) ; mais aussi des secondi piatti comme la côte de veau à la milanaise (69€ à partager) ou l'osso buco et risotto safrané (29€).
Ce serait dommage de faire l'impasse sur les desserts, élaborés par la jeune cheffe pâtissière Margaux Bataille, passée chez Laurent Duchêne. Coup de coeur pour le chou craquelin fourré avec une crème de pistache fraiche (14€) absolument addictif, et on nous glisse dans l'oreillette que le tiramisu (14€), réalisé selon la recette d'antan, serait également de très bonne facture !
Ce test a été réalisé dans le cadre d’une invitation professionnelle. Si votre expérience diffère de la nôtre, merci de le signaler dans les commentaires.
Lieu
Madonna
52 Rue La Fayette
75009 Paris 9
Site officiel
www.madonna-osteria.fr
